Cocu-soumis

 

Ma femme est sortie de la banque plus épanouie et heureuse que jamais. Ma soumission s’est traduite par un acte qui me maintient sous sa dépendance et qui lui montre combien j’étais sincère lorsque je lui ai déclaré que j’étais prêt à tout. C’est la première pierre de notre nouvel édifice.

 

- Je te paye le restaurant pour fêter cela, dit elle.

 

Elle me paye le restaurant, oui, je n’ai plus un sou, j’ai du rendre ma carte bleue à la banque, je suis sous sa tutelle.  Elle est belle dans son tailleur, perchée sur ses escarpins, elle a de l’allure. Dans le restaurant, elle attire les regards, ce qui ne manque pas de lui plaire, je m’en rends compte dés que nous prenons place à une table.

 

- T’as vu tous ces types qui m’ont reluqué quand on est entré. Je n’avais jamais fait attention avant, mais j’ai l’impression que je n’aurai qu’à claquer des doigts pour te trouver un remplaçant.

 

J’accuse le coup, je fronce les sourcils, et ne peux m’empêcher de lui demander des précisions.

 

- Comment cela ? Que veux tu dire ?

 

- Je t’ai bien dis qu’il était hors de question que tu me fasses à nouveau l’amour, on est d’accord sur ce point ?

 

J’hésite à acquiescer, j’avais compris que je serai privé de sexe un moment mais pas éternellement.

 

- Mais bon, je pensais quand même que tu finirais par me pardonner.

 

- Admettons, on verra… Mais de toutes façons, ce n’est pas demain la veille, donc tu comprends bien que je vais devoir aller voir ailleurs. Je vais te trouver un remplaçant, un homme bien membré pour que je puisse m’éclater au lit. Je ne vais tout de même pas faire vœu de chasteté parce que mon mari m’a fait cocu, ce serait un comble tout de même !

 

Evidemment, présenté sous cet angle, c’est imparable. Mais c’est la première fois que nous abordons le sujet de son infidélité. Jamais je ne l’ai imaginé dans les bras d’un autre. Je me la représente alors en train d’embrasser un autre homme, lui tailler une pipe, puis à quatre pattes pour recevoir la bitte d‘un inconnu. L’image me révulse et me coupe l’appétit.

 

- Tu… Tu veux dire que tu envisages des me tromper ?

 

- Œil pour œil, dent pour dent, mon chéri.

 

Elle est sérieuse, elle ne dit pas cela pour me faire souffrir, elle n’est pas sous le coup de la colère, elle songe vraiment à me tromper. Elle se penche dans ma direction en souriant d’un petit air sadique.

 

- Je te rappelle, mon chéri, que ta queue a fouillé le cul d’une grognasse, tu dois te mettre dans la tête que je ne vais pas passer l’éponge aussi facilement. (J’acquiesce, silencieux, stupide, honteux). Tu as ramené Lila sous notre toit, tu l’as baisé dans notre lit, alors attends toi à payer pour cela ! Et quand je dis payer, je ne parle pas de fric, cette question a été réglée ce matin, nous n’en parlerons plus, non, je parle de sexe, mon chéri. Je vais te faire cocu comme jamais une femme n’a fait cocu son mari, et tu sais quoi, je suis sûre que je vais adorer ça…

 

Sa tirade est interrompue par le serveur qui vient nous demander si nous avons choisi. Je n’ai pas regardé la carte, mais je veux qu’il parte, alors je commande un steack frites. 

 

- Les salades sont copieuses ? demande Déborah.

 

- Oui, assez, répond le serveur.

 

- Très bien, alors annulez le steack de mon mari et mettez nous deux salades mimosa !

 

Je suis déconfit et surpris.

 

- Les salades mimosas ne sont pas les plus copieuses, prévient néanmoins le serveur.

 

- Ca ne fait rien, ça ira très bien. (Puis se tournant vers moi, elle ajoute, narquoise). Désormais, c’est régime mon chéri, je vais prendre soin de ta ligne, tu vas voir.

 

Ce jour là, elle a bu un demi et un verre de vin tandis que je suis resté à l’eau. Elle a réglé l’addition après avoir exigé mon porte monnaie, et lorsqu’elle me l’a rendu, il ne restait dedans que deux euros. Ma nouvelle vie prenait consistance sous mes yeux et je ne trouvais pas la force de m’y opposer, pire, un trouble naissait au plus profond de moi et je jouissais à l’avance de cette existence de soumission.

 

Charles

 

Dim 5 avr 2009 3 commentaires
Super encore une fois, le côté prise de contrôle total de la vie du soumis est vraiment bien rendu. Cà va un peu vite mais bon, y a pas non plus la place pour écrire un roman à chaque fois, donc je valide ;)
Lord2A - le 06/04/2009 à 11h09
Bonjour à Madame Deborah et à son soumis de mari.
J'adore le début de ce blog conseillé par Linda votre histoire aurait pu être la mienne! malheureusement ce n'est pas le cas.
Continuez comme ça et merci pour ces récits.
fessierdocilebi - le 06/04/2009 à 12h36
Bonjour, je suis avec beaucoup d'attention votre blog. Je suis stupéfait des parallèles avec ma propre expérience... J'ai moi même trahi ma maîtresse, elle a failli me jeter, puis elle a accepté de me garder comme chien, elle a pris un amant, elle m'a demandé de lui trouver une soumise. Elle a décidé d'avoir une vie sexuelle active, elle se sert de moi lorsqu'elle a besoin d'orgasmes. La différence c'est peut être qu'elle me baise - bien entendu en m'interdisant de jouir en elle, je dois ensuite me soulager debout dans son salon ou sur son balcon ou son palier. Bref, je ne veux pas raconter ma vie. Mais ces parallèles m'amènent à penser que la soumission est une vocation masculine très marquée, ancrée en nous, qu'un choc, une trahison, l'imminence de la perte font ressurgir. On cède parce qu'on n'a pas bien le choix, ce qui était des jeux, des mots, devient un choix raisonné; puis un mode de vie. Domina, ma maîtresse, me respecte; elle a trouvé là un équilibre et un regard qui lui permettent de me considérer avec estime, malgré ma trahison. J'ai le sentiment que Déborah aussi... Bravo à vous deux. Ces choix, s'ils sont excitants sur le moment, ne sont pas toujours faciles à vivre au quotidien pour nous les esclaves - mais ce serait bien étonnant et injuste si c'était le cas, n'est ce pas ? ;-))
soumisadomi - le 06/04/2009 à 17h26