Cocu-soumis
C’est incontestablement le point crucial du début de mon dressage… L’abstinence… Je vous l’ai avoué au début du blog, avec ma femme, nous avions des relations régulières, classiques certes, mais régulières, ce qui avait tout de même l’avantage pour moi da n’avoir jamais connu l’insatisfaction sexuelle et la frustration.
Je dois reconnaître que l’abstinence fut le pire des supplices de ces premières semaines, car je suis excité… Hyper excité… Par cette vie nouvelle, et toutes ces situations qui me placent dans un état de dépendance auprès de ma femme. Je me découvre une personnalité nouvelle, celle d’un homme qui aime obéir, qui aime l’humiliation, qui vénère sa femme… Mais qui ne peut désormais plus exprimer son plaisir. Non, c’est faux, l’exprimer je peux, le libérer en revanche m’est devenu impossible.
L’exprimer en arborant une belle érection est même le seul plaisir qui m’est autorisé. Mais interdiction de me caresser, encore moins de jouir. Simplement, et les hommes me comprendront, je me sens bien vivant lorsque je me lève avec cette belle raideur entre les jambes, je suis fier quand en me tirant à peine la queue, je la sens se dresser, je suis heureux, lorsque ma femme jette un coup d’œil à mon sexe, lui montrer que je prends plaisir à la servir, plaisir à cette vie de décadence et de soumission.
Tous les matins, je dois me lever une heure avant Déborah pour me doucher, pour chauffer la salle de bain et surtout, bien sûr, pour lui préparer le petit déjeuner.
J’ai souvenir d’un dimanche où je lui ai amené un plateau avec croissants et confiture au lit. Je bandais comme un Turc, et j’étais fier ce jour là de lui exhiber mon érection triomphante. 16 jours sans le moindre orgasme, je suis en manque cruel, mais quel délice d’être ainsi maintenu dans un état d’excitation permanent. Cela me rend obéissant, c’est indéniable, ça me rend fou aussi. Je ne pense plus qu’à ça, j’en viens à épier mon épouse dans ses robes et jupes toutes plus sexy les unes que les autres. Elle en joue, elle m’allume, elle me montre sa petite culotte (quand elle en porte), la naissance de ses seins ou la forme divine de son cul.
Ce matin là, je lui dépose le plateau en lorgnant ouvertement sur sa poitrine dénudée. Elle ne peut pas ne pas remarquer mon érection, mais c’est mon regard concupiscent sur ses seins qu’elle surprend en premier.
- Qui t’as permis de me reluquer les nichons ? Espèce de vicieux.
Elle se lève du mauvais pied, il est rare qu’elle soit aussi vulgaire et directe… quoique ces derniers jours elle use de plus en plus d’un vocabulaire peu châtié. Je vois sur la table de nuit un des romans pornos au titre évocateur (l’Homme Humilié) et je me demande dans quelle mesure ses lectures peuvent l’influencer. Elle change, elle prend peu à peu possession de son nouveau rôle, s’investit des manières hautaines et des mots crus des dominatrices qui peuplent ses livres et peut être ses fantasmes.
- Oh mais que vois-je ? remarque-t-elle en prenant son bol de café. La jolie bitte que voilà !
Je ne dis rien, je n’ai pas la permission de parler quand elle est dans son lit. C’est une règle qu’elle a édictée le jour où elle a fait livrer son nouveau lit, la semaine dernière… Un lit à
baldaquin extraordinaire qui monte jusqu’au plafond, avec quatre colonnes de bois finement ciselées, reliées ente elles par des voilures blanches. Un vrai lit à partouze, j’ai entendu les
livreurs plaisanter à ce sujet, pendant qu’ils le montaient. Ils ne m’ont pas vu, j’étais dans le couloir, mais j’ai rougi et pleuré en pensant alors que ma femme y amènerait bientôt ses amants…
Dix fois, vingt fois, elle me l’a répété lorsqu’elle a choisi le lit et essayé les matelas. Moi, j’étais tenu à l’écart, je la regardais s’étaler langoureusement sur chaque lit, j’écoutais
religieusement chacun de ses propos, je donnais mon avis quand elle me le demandait.
- Tu n’aimerais pas que je te taille une bonne pipe mon chéri ?
Elle s’est penchée dans ma direction, le regard de biche, la bouche entrouverte, mais un rictus narquois ne semble plus la quitter depuis ce fameux jour. J’hésite à répondre car elle est perverse désormais et je sais qu’elle m’a interdit toute parole quand je suis dans sa chambre.
- Je t’autorise à parler, vas-y dis moi, est-ce que tu t’es branlé pour obtenir ce joli braquemart ?
Braquemart, voilà un mot nouveau à son vocabulaire de femme dévergondée.
- Non Déborah, bien sûr que non. Tu me l’as interdit.
- Oui, c’est vrai, répond elle en passant deux doigts sous mes couilles pour les soupeser. Mais si tu désobéissais, est-ce que tu me le dirais ?
Mes bourses sont pleines, mais si je déglutis avec peine à cet instant, c’est parce que je suis gêné par la question.
- J’ai peur de te perdre chérie, c’est pour ça que je t’obéis à la lettre. Je te promets, je ne me suis jamais masturbé.
Touché, titillé, étiré (le matin au réveil, oui, souvent, j’adore), mais masturbé, non, jamais.
- On va édicter une nouvelle règle, répond elle en retirant déjà le bout des doigts qui me caressait les bourses. Je ne te jetterai pas à la rue si tu désobéis et si tu as l’a franchise de me l’avouer. Mais je te punirai, es-tu d’accord ?
La punition, est-ce la lecture de son roman sado maso qui lui donne l’envie de me punir ?
- Oui Déborah je suis d’accord.
Elle se relève en souriant, hautaine et satisfaite.
- Il y a une chose que je te demanderai désormais, c’est de m’appeler Maîtresse !
Elle avance cette exigence comme s’il s’agissait d’un détail, en trempant son croissant dans le café. Cette fois, je ne peux plus douter de l’influence des romans qu’elle lit et des vidéos qu’elle visionne tous les soirs. Les « oui Maîtresse » claquent dans l’intimité de sa chambre, dés lors qu’elle se passe les dvd achetés au sex shop. Elle reproduit le modèle de domination que lui projettent les films et les textes de notre nouvel univers sado masochiste… Mais elle le modèle déjà à sa guise, et bientôt, elle s’en écartera pour créer le sien propre… Celui que nous vous proposons ici sur ce blog. Pour ma part, mon plaisir est immense, un nouveau palier est franchi.
- Evidemment, ajoute-t-elle après avoir bu une gorgée de café. Je ne te demande pas de le faire quand il y a du monde, même moi, j’aurai trop la honte d’avoir un mari qui apparaisse comme une petite fiotte. (Encore un terme qui heurte ma sensibilité). Mais ici, à l’appartement, tu me serviras du « oui Maîtresse » à chaque fois que je te donnerai un ordre, et il te faudra me vouvoyer, c’est une marque de respect indispensable entre l’esclave et sa Maîtresse. Y vois tu quelque chose à redire ?
Oui, au fond de moi, je suis déçu qu’elle me perçoive comme « une petite fiotte » et qu’elle ait honte de ma soumission. Mais je baisse les yeux et je réponds de ma voix la plus servile : « oui Maîtresse ».
Charles
histoire o combien intéressante, quel dommage que Madame ne nous donne pas son point de vue cette fois !
bonne continuation
histoire o combien intéressante, quel dommage que Madame ne nous donne pas son point de vue cette fois !
bonne continuation
Félicitations pour ce blog délicieux.
EDS
PS : puis-je me permettre de vous faire une suggestion? Puisque vous êtes plus forte mentalement, esthétiquement et financièrement que votre jouet, pourquoi ne pas continuer dans cette voie en devenant plus forte physiquement. Un corps sculpté, musclé (pas énormément, bien sûr, mais de belles courbes musclées sont tellement féminines et félines), tandis que vous lui imposeriez un régime faible en protéines pour le faire maigrir?