Cocu-soumis
4.
Sexy dance
En entrant dans la boîte, à moitié vide malgré l’heure
avancée, je repère tout de suite l’heureux élu, celui qui va me baiser jusqu’à satiété devant mon époux impuissant. Il est grand, il est fort, il est noir… Il ne reste plus qu’à espérer qu’il
soit bien membré, et je serai alors une femme comblée.
C’est notre jour de chance, nous allons réaliser deux fantasmes en même temps. Celui de mon cher mari qui rêve d’une épouse infidèle, et le mien, qui ai toujours rêvé de baiser avec un black. Il
est accoudé au comptoir, l’air blasé, presque ennuyé, en train de siroter un verre… seul. Avec sa carrure de déménageur, son pantalon en cuir et son marcel blanc moulant qui attire la lumière, je
flashe sur lui tout de suite. Il détonne dans le paysage, mais c’est lui que je veux, je ne pensais pas trouver aussi facilement. D’un autre côté, l’affaire n’est pas conclue, c’est à moi de le
séduire. Mais une belle blonde en mini jupe, ne suis-je pas irrésistible ?
Un coup d’œil circulaire à la boîte et je remarque que je ne suis pas la seule belle femme à exhiber mes charmes. Il est vrai que nous sommes dans une boîte échangiste, et toutes ces dames sont
là pour la même chose : trouver un couple pour finir la nuit. Sur ce point, je pars avec un handicap, je n’ai pas d’homme à proposer ! Juste un petit cocu au sexe imberbe… Un époux
passif et voyeur. Cette pensée me fait sourire. Je me tourne vers mon mari, qui est vêtu d’un short en latex moulant et d’un petit gilet en cuir. Perchée sur mes talons, je le domine de quelques
centimètres. Nous formons un couple de vampires aux goûts affichés. Il fait très soumis avec ce short, et comme il marche la tête baissée, accablé par le poids de sa soumission, j’apparais par
contraste comme la dominatrice sûre d’elle qui a su dresser son compagnon.
Je traverse la boîte d’un pas décidé et sensuel, en accentuant les ondulations et en évitant de croiser le regard de ma proie, mais je m’arrange pour trouver une banquette qui lui fait face.
J’ignore s’il m’a vu entrer, il discute avec un serveur. Sa carrure d’athlète me fait penser à un personnel de la sécurité… Un videur… Cela expliquerait son air blasé, des jolies femmes, il en
voit défiler des dizaines tous les soirs. L’entreprise de séduction n’est peut être pas gagnée d’avance, mais je ne suis pas femme à renoncer à la première difficulté, bien au contraire. Et ce
soir, je suis si excitée que je compte bien me donner les moyens de satisfaire mes envies.
Je me lève lorsque le DJ lance un remix d’un vieux tube de Donna Summer. Je saisis les pans de ma jupe afin de m’assurer qu’elle ne virevolte pas trop haut, je ne souhaite pas dévoiler mon
absence de culotte à ce moment de la soirée, et surtout pas à tous les mâles en chaleur que je ne manque pas d’attirer autour de moi sur la piste. Mon mari me lance des regards éperdus d’amour et
de reconnaissance, de vénération aussi, il ne me quitte pas des yeux, accompagne chacun de mes déhanchements, chacune de mes ondulations. Je suis plus troublée par son admiration que par les
regards envieux des autres hommes. Tous cherchent à accrocher mon attention par un regard ou un sourire... Tous sauf mon black qui continue de siroter son verre avec indifférence. Je me détends
un peu et je finis par lâcher ma jupe. Mes bras se lèvent, et je commence à onduler du bassin en posant les mains sur ma nuque. Je me trémousse ainsi sur la piste pendant un bon quart d’heure,
consciente de l’effet produit sur les hommes. J’attire le male comme des abeilles vers un pot de miel... Et mon miel s'écoule déjà de sa fleur… l’idée de me faire butiner et pilonner par ce noir
devant mon mari distille un plaisir qui me fait regretter presque de ne pas porter de culotte. Je coule littéralement. Mon Apollon d’ébène a enfin cessé de m’ignorer, il cache son intérêt, ne
montre aucun signe d’excitation particulière, mais au moins, il sait que j’existe... La première phase de mon opération séduction est atteinte, je regagne ma place à côté de mon mari avant que la
sueur ne l’emporte sur mon subtil Cacharel.
- Ma chérie, tu es superbe quand tu danses, dit il d’un air admiratif.
- Seulement quand je danse, répondis-je en me calant au fond du fauteuil. D’autres regards, moins admiratifs, plus lubriques, se portent sur moi au moment de m’asseoir. Je couvre le haut de mes
cuisses pour ne pas encourager la convoitise. Va me chercher à boire, je meurs de soif ! (Mon mari se lève aussitôt, je le retiens par le coude juste avant qu’il ne s’éloigne). Tu vois ce
black là bas au bar ? (Il fait oui, comment ne pas le remarquer ?) Fais lui porter une coupe de Champagne ! (Puis, perverse jusqu’au bout des ongles, je me corrige sans le lâcher)
En fait, tu vas lui porter toi-même la coupe en disant que ta femme le trouve très sexy et l’invite à boire un verre en sa compagnie.
Son expression se fige. Est-ce mon choix arrêté sur un noir qui le gêne ou le simple fait que les choses sérieuses commencent ? Heureusement son hésitation cède vite la place à un petit
sourire complice. J’ajoute d’une voix autoritaire.
- Tu me prends une coupe également. Mais en ce qui te concerne tu prends de l’eau, et je veux que tu sois servi dans un gobelet en plastique !
- Oui ma chérie, j’y vais tout de suite.
A l'ouverture de celui-ci, j'ai été également conquis. Cette rétrospective de la vie "amoureuse"de Charles et Dhébora éveille en moi des fantasmes cachés jusqu'alors.
Et puis voilà que Linda nous fait partager ce fameux roman dont nous avons tant entendu parlé. Du plaisir à l'état brut.
Concernant ce châpitre,j'imagine l'humiliation du futur cocu à aller inviter celui qui allait honorer sa femme. Je dois avouer que cette situation m'a fait beaucoup d'effet !!
Je tiens ici (et c'est très rare pour moi de laisser des commentaires) à féliciter toutes les mains qui font vivre cet excellent blog plaisant à lire et à regarder. Merci de nous faire partager ces fabuleuses aventures.