Cocu-soumis

- Je peux te soumettre, mais ce sera violent.

 

C’est ainsi que j’ai commencé à exposer le scénario que j’ai imaginé, je m’en souviens parfaitement, et presque mot à mot. Tu fais naître en moi des désirs de violence, je n’y peux rien Linda, c’est comme ça.

 

- Pas de problème.

 

L’inconsciente, elle ne me connaît pas. Si je dis violent, cela le sera… Si elle se contente d’assouvir un fantasme, (mais j’ai déjà le sentiment que non), elle va dérouiller et tomber vraiment de haut.

 

- Tu sais, je ne plaisante pas quand je te dis que ce sera violent. Je tape fort, je ne fais vraiment pas semblant, dominatrice n’est pas pour moi un rôle de composition.

 

- Tu l’étais déjà il y a sept ans, je n’ai simplement pas voulu le voir à cette époque.

 

- Oui, certes, j’étais dominatrice, un peu avec mon mari mais…

 

- Un peu ? tu le menais déjà bien à la baguette, il t’obéissait au doigt et à l’œil.

 

- Oui, c’est vrai, mais il n’y avait presque pas de domination physique : aucune fessée, aucune gifle, je…

 

- Parce que tu l’avais déjà bien dressé, tu n’en avais pas besoin.

 

- Ecoute moi bien Linda, tu crois toujours tout savoir mieux que personne, tu es arrogante sans même t’en rendre compte… (Elle fait mine de vouloir répondre, et je lève le doigt pour l’obliger à garder le silence) Non, ne me coupe pas, ça fait deux fois déjà que tu me coupes la parole, il n’y en aura pas de troisième, à moins que tu ne veuilles recevoir une gifle devant tout le monde, ici. Tu vois, tu fais naître en moi des pulsions de violence, c’est pour ça que je te mets en garde, tu crois me connaître mais tu as gardé de moi une image erronée, tout comme ma petite fiotte de mari… Et oui tu vois, la Déborah bien élevée, la belle bourgeoise un peu sur la réserve, impressionnée par ton charisme, cette Déborah là n’existe plus. Lorsque je suis en présence d’une petite fiotte ou d’une salope, je n’hésite plus à m’adresser à elles dans les termes qui leur convient. Et moi, j’ai compris que tu étais une belle salope, Linda, il n’y a que des salopes pour se balader la chatte à l’air sous leur robe, mais toi, avec tes airs suffisants et ta certitude de tout connaître et tout comprendre, as-tu bien compris qu’en te soumettant à moi j’allais vraiment te battre et t’humilier comme jamais auparavant dans ta petite vie bourgeoise ?

 

Je la toise d’un air supérieur, pas peu fière de ma tirade. Elle encaisse en silence, puis peu à peu, je vois briller une lueur perverse dans son regard.

 

Déborah



 

Ce que j’entends à cet instant suscite une succession de sentiments contradictoires. Il n’est pas très plaisant de s’entendre dire que l’on est arrogante, que l’on croit tout savoir et tout comprendre. Mais ce ton autoritaire et hautain, ce regard prometteur de mille tourments, et tous ces mots savamment pesés, ont sur moi un effet dévastateur. Je suis en eau, et je me retiens de la défier davantage en lui répondant que dans ma « petite vie bourgeoise », j’ai déjà été bien battue et bien humiliée, et qu’elle ne pourra sûrement pas atteindre les niveaux de décadence que Caroline m’a déjà fait connaître. Caroline ne veut pas que j’évoque son existence de toutes façons.

 

- Je t’assure Déborah que je suis prête à subir tout ce que tu voudras.

 

- Tout, vraiment ?

 

- Oui.

 

Elle me saisit doucement le menton, attirant les regards des badauds qui pensent un instant qu’elle va m’attirer à elle et m’embrasser.

 

- Alors à partir de cet instant, tu commences et finis toutes tes phrases par « Maîtresse Déborah ». Tu m’as comprise espèce de salope ?

 

- Oui Maîtresse Déborah.

 

- Et tu vas me vouvoyer aussi, c’est la marque élémentaire du respect que doit une soumise à une Maîtresse.

 

- Bien sûr Maîtresse Déborah, vous avez raison.

 

Le sourire qui accompagne ma réponse, témoigne de sa satisfaction à m’entendre l’appeler ainsi, à reconnaître du même coup sa supériorité.

Commence alors, une série de questions sur les pratiques que j’aime, j’accepte ou je refuse. Elle me parle aussi du donjon qu’elle a fait aménager dans leur salon, et là je prends vraiment conscience de leur nouveau mode de vie. A la fin de cet « interrogatoire » elle s’étonne et se félicite du nombre très limité de refus. En ce qui me concerne, je suis aussi étonnée qu’elle… par le nombre et la variété des pratiques, des humiliations et des corrections qu’elle me propose. Elle devine mon étonnement et m’en fait part avec un certain humour.

 

- Je t’ai dit tout à l’heure que tu n’étais pas rentrée et que tu pouvais prévenir ton mari, il n’est pas encore trop tard pour le faire.

 

A mon tour de sourire.

 

- Maîtresse Déborah, merci mais ce n’est pas la peine, cela fait bien longtemps qu’Eric ne reçoit plus d’appel lorsque je rentre tard ou même que je ne rentre pas, mais c’est gentil de votre part de vous soucier de son sort.

 

- C’est que vois tu, maintenant que je t’ai à disposition, je vais me venger de toutes ces années où Charles m’a cassé les oreilles avec Maîtresse Linda. J’ai un scénario à te proposer ma belle, un scénario qui devrait te plaire.

 

Elle sourit d’un air prometteur, à la fois sensuel et pervers. Je fronce les sourcils, et elle m’expose le fantasme qui vient de naître de notre rencontre, dit-elle, mais je le crois beaucoup plus vieux que cela. Je suis étonnée par sa perversité et son imagination, mais son scénario suscite immédiatement mon consentement et mon excitation.

 

Linda

Dim 6 déc 2009 5 commentaires
Cela commence très bien et le style
de l'écriture est parfait.
Continuez à nous faire fantasmer.
merci.
manu344 - le 07/12/2009 à 00h05
Bonsoir mesdames,
je suis avec attention vos périgrinations.
Et j'espére que nous pourons avoir la liste des questions de Deborah à linda.
Bien à vous trés chéres
Mons54
Mons54 - le 07/12/2009 à 19h12
Episode stratégique, des dialogues d'excellente qualité, comme toujours. Je suis sous votre charme dévastateur
lesoumis62 - le 09/12/2009 à 08h59
Je suis suspendu à ce texte... vivement la suite.
çambotte - le 09/12/2009 à 13h57
Oh oui alors, vivement la suite :) !!
Lord2A - le 10/12/2009 à 19h46