Cette première journée extraordinaire se termine par l’édiction de règles qui sont devenues depuis un cérémonial incontournable.
Ma femme pénètre la première dans notre loft somptueux. Je me tiens derrière elle, je porte bien sûr tous les sacs.
- Tu te déshabilles, tu vas prendre ta douche et tu reviens me servir un apéro !
Le ton est sec, péremptoire, elle est devenue en une seule journée (mais quelle journée) la déesse impitoyable et vengeresse qui va asservir son époux. La divinité s’est libérée de ses chaînes et elle est bien décidée à faire payer celui qui les lui avait passé. Cela ressemble à un mythe grec, mais Platon et sa caverne peut aller se rhabiller, ma femme a vu la lumière et elle n’est nullement effrayée par le monde nouveau qu’elle découvre : c’est un univers de soumission et d’humiliation qu’elle a commencé à créer tout autour de moi, et notre foyer va en devenir l’épicentre.
- Allez magne toi un peu, je vais me mettre à l’aise, je veux mon apéro servi dans le salon à mon retour.
Je ne réponds pas, trop pressé à lui obéir et à retirer tous mes vêtements. Elle vient de retirer ses escarpins et elle est en train de poser sa veste sur un cintre quand pour ma part j’abandonne mon slip. Je suis nu comme un ver, en train de ramasser mes vêtements en boule par terre tandis que Déborah me regarde faire, amusée et moqueuse.
- Tu sais mon chéri, avec ta petite quéquette, t’es pas prêt de me baiser à nouveau. T’as vu ce que c’est qu’un vrai sexe de male ? (et elle m’exhibe le gode ceinture que nous venons d’acheter, puis le place à côté de mon sexe. Evidemment la comparaison est cruelle, ce gode, c’est la reproduction de la bitte à Rocco Sifrédi ou l’un de ses congénères… La mienne est ridicule à côté de ce gode). Ca me plaît de savoir que je vais bientôt te défoncer le cul avec, ajoute-t-elle avec perfidie.
Je ne dis rien, mais j’ai peur, très peur, car c’est un beau calibre et je suis puceau de ce côté. Néanmoins, je suis aussi très excité, même si ma queue ne montre aucune vigueur particulière, probablement dépitée d’être mise en concurrence avec cet engin en latex.
- Je vais prendre ma douche, dis-je un peu stupidement pour prendre congé.
- C’est ça, répond elle dans un rictus dédaigneux et ironique. Va te faire belle, lave toi bien partout et parfume toi !
Elle parle de moi au féminin, c’est la première fois, c’est très humiliant, et cette tonalité dans la voix, je ne l’ai jamais perçu avant ce jour.
Charles
Mon mari déguerpit le cul à l’air et je pouffe de rire. Je trouve à la fois jouissif et troublant de l’obliger à vivre entièrement nu sous mon toit. Moi qui demeure habillée, cela me donne un
sentiment de supériorité, et pour lui ce doit être très humiliant. Et son empressement à vouloir me servir est plus que jouissif, c’est une vie exaltante et excitante qui s’offre à moi…
D’ailleurs, je suis très excitée, je monte dans ma chambre me mettre à l’aise dans le but premier de changer de culotte. Celle-ci est trempée.
J’abandonne mon ensemble tailleur et chemisier pour passer une petite robe de soirée plus décontractée et plus agréable à porter. Il s’agit d’une robe en satin blanc très sexy, moulante en haut et mettant parfaitement ma poitrine en valeur. D’ailleurs elle se porte sans soutien gorge et je suis heureuse de me libérer de ce que je considère parfois comme un carcan. Dans la foulée, je renonce à mettre une culotte, et je passe une main entre mes cuisses, je suis en eau. Je ferme les yeux un instant mais lorsque je les rouvre, dans le reflet du miroir, je vois ce lit où Charles s’est envoyé en l’air avec Lila. Leurs fantômes hantent la pièce. Cela gâche mon plaisir. Demain, j’irai acheter un autre lit…
Lorsque je descends au salon, je suis surprise d’y trouver Charles en train de s’affairer à me servir mon martini blanco, l’apéritif que j’ai coutume de prendre, il le sait. Je ne pensais pas qu’il aurait fini de prendre sa douche avant que je ne me sois changée. Le spectacle de mon homme, nu et la bistouquette à l’air trottinant d’un meuble à l’autre pour me servir au mieux, m’émoustille au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer. Je suis en haut des escaliers et il ne me voit pas le contempler, il ne me voit pas sourire de contentement et de fierté, il ne me voit pas réprimer au dernier moment mon désir de passer une main entre mes cuisses pour me caresser.
Je descends les escaliers comme une reine et lorsqu’il s’aperçoit enfin de ma présence, je le toise d’un air mauvais. Je ne dois plus raisonner en épouse mais en maîtresse. Je m’installe dans le fauteuil et il m’apporte mon apéritif, comme je l’aime, avec une tranche de citron.
- Va me chercher les sachets dans l’entrée ! Ceux que j’ai acheté au sex shop !
Et il file aussitôt. Je jubile. A cette époque, tout est nouveau, je ne suis pas encore blasée par sa soumission. Il me tend les sachets et attends mes nouvelles instructions.
- Tu ne te souviens déjà plus de ce que je t’ai précisé ce matin ? (Il fronce les sourcils et cherche à quoi je me réfère). Lorsque je suis dans ce fauteuil, tu attends face à moi agenouillé ! Mais avant, approche, je trouve que tu as fait vite pour te laver. (Il approche). Tourne toi ! (Il se tourne). Penche toi en avant en écartant les fesses, je veux voir si c’est bien propre ! (Il se penche et écarte les fesses, quelle honte pour lui ce doit être d’être ainsi exhibé !). Mmouai, dis-je en souriant de contentement. Il va falloir raser tous ces poils, c’est moche et peu hygiénique. Tourne toi ! (Il se retourne et me présente son petit sexe recroquevillé) Nous raserons derrière mais aussi devant, tu n’es plus un homme mais un petit garçon, et un garçon ça n’a pas de poils. De toutes façons ce n’est pas un sexe d’homme, c’est tout juste un zizi de petit garçon, tu ne peux pas dire le contraire ! Mais attention, je te rappelle qu’il t’est interdit de te toucher ! Tu t’en rappelles j’espère ?
- Oui, oui Déborah je m’en rappelle.
- Je pourvoirai à ta jouissance lorsque j’estimerai que tu l’auras mérité. Ce sera un peu comme une récompense. Pour le moment, tu dois bien te mettre en tête qu’après avoir fait ce que tu as fait hier, je vais t’imposer une abstinence totale d’au moins 3 semaines, peut être 4 ! Est-ce que tu tiendras autant de temps sans jouer avec ton petit zizi ?
Déborah
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