Charles avait rendez vous avec moi dans cette brasserie, sa présence ne doit évidemment rien au hasard. A cet instant précis, je me demande seulement si sa présence ne va pas tout gâcher, si Linda ne va pas retrouver ses grands airs à son contact. Pour l’instant, elle revient, tête base, la démarche empruntée, elle n’en mène pas large. Lorsqu’elle relève la tête, la surprise se lit sur son visage.
- Ca alors quelle surprise ! s’esclaffe-t-elle. Si je m’attendais. Comment allez vous Charles ?
Elle prend un air faussement détaché mais elle est gênée.
- Bien… bien, s’empresse de répondre mon mari en approchant une chaise pour qu’elle puisse m’asseoir. Et vous Linda ? Ou devrais-je dire… Maîtresse Linda, ajoute-t-il dans un murmure et un clin d’œil complice.
Il se courbe et l’invite à s’asseoir, s’il pouvait, il lècherait son siège avant qu’elle ne pose ses fesses dessus. Si tu savais mon pauvre chéri, la maîtresse de tes rêves, elle fantasme grave sur la possibilité de se soumettre à ta très chère épouse… Cette chère Linda, celle qui savait si bien dresser son mari, au moment où tu lui parles, elle porte un string qui était destiné à sa petite nièce et qui doit bien lui rentrer dans la chatte.
Linda se tourne vers moi pour chercher l’attitude à adopter. Un mot de ma part et elle révèle à Charles son désir ardent de se soumettre à ma volonté. Je suis bien la maîtresse du jeu, ils sont tous les deux à ma botte, je n’ai qu’à claquer des doigts… Enfin pour Charles, je suis sûre, Linda, j’en mettrai ma main au feu, mais…
Mais ce ne serait pas amusant de dire là tout de suite à mon petit cocu que la maîtresse de ses rêves n’est qu’une chienne prête à m’obéir, il faut scénariser cela, soigner les effets… C’est à ce moment précis que l’idée du scénario qui va suivre, germe dans mon esprit.
Je m’adresse à Linda tout en lui adressant un sourire complice.
- Charles, comme je te le disais tout à l’heure, a gardé de toi un souvenir ému, tu es à ses yeux l’archétype de la Maîtresse intraitable, idéale et perverse… Celle que je m’évertue de copier en quelque sorte.
- Tu lui as dis ? s’étonne Charles qui comprend que Linda est déjà au courant des nouvelles relations qui se sont instaurées dans notre couple.
- Ai-je eu tort ?
- Non, voyons, bien sûr que non… Au contraire. Voyez vous Linda, Deb’ me dominait déjà quand nous nous sommes rencontrés.
- Ben oui mon chéri, tu étais déjà ma petite lopette as-tu oublié les repas que tu nous as servi en tenue de majordome ?
- C’est vrai ma chérie, mais ce que je vis depuis que nous vous avons vu Linda à l’œuvre avec Eric, est sans commune mesure avec ce que je subissais à l’époque.
Linda suit la conversation en silence, elle prend peu à peu conscience malgré tout d’avoir joué un rôle qu’elle ne soupçonnait pas dans l’épanouissement de notre vie de couple.
Déborah
Tu as tout à fait raison, j’étais loin de soupçonner tout ça ! M’avoir vu dominer Eric vous a visiblement inspiré, ou tout du moins incité à accentuer vos rapports dominant / dominé dans
votre couple.
Mais vous ignorez tous deux mes trois ans de dressage intense passés à obéir à Caroline. Je suis passée de l’autre côté du miroir, et à part mon mari, je ne domine plus personne depuis des lustres. Déborah l’a compris, mais pour une raison que je suis loin de comprendre à cet instant, elle fait celle qui l’ignore encore.
- Linda n’a jamais quitté le panthéon des dominatrices, n’est-ce pas mon chéri ? lance-t-elle avec une certaine ironie. Tes propos en disent longs sur le désir que tu n’as jamais cessé de nourrir pour notre amie. Avoue que tu entretiens de brûlants fantasmes sur elle, ne le nie pas, je le sais.
Je sens la jalousie que Déborah éprouve à mon égard. La conversation prend une drôle de tournure. Ma soumission espérée va-t-elle tourner à la scène de ménage ?
Charles est confus, étonné lui aussi, mais il fait face à la question le plus honnêtement possible.
- Ma chérie, dit il en se penchant dans notre direction pour ne pas se faire entendre des tables voisines, ma soumission à ton égard m’oblige à te répondre toujours la vérité, mais je ne voudrai pas mettre Linda mal à l’aise et toi encore moins.
Je trouve le moment opportun pour enfin glisser une phrase qui ne soit pas totalement sans intérêt.
- Je ne crois pas qu’il soit nécessaire que Charles en dise plus, dis-je en posant une main affectueuse sur celle de Déborah. Je crois avoir compris, et sachez que je suis honorée d’avoir pu jouer ce rôle de révélateur dans votre couple.
Déborah pose un regard noir sur la main qui vient d’effleurer la sienne et je la retire aussitôt, consciente d’avoir commis un sacrilège.
- Linda, excuse moi d’être aussi abrupte, mais Charles est mon soumis, tu n’as pas à me dire ce qu’il doit faire ou pas.
Charles est surpris du ton autoritaire sur lequel elle vient de placer sa réplique. Cela ressemble fort à une réprimande et il en est troublé. S’adresse-t-on ainsi à une autre Maîtresse ? Mais il n’a guère le temps de s’en émouvoir, car Déborah concentre maintenant sur lui les foudres de son ressentiment… D’une voix posée et dure, intraitable et glacée.
- Mon cher époux, je crois qu’il est grand temps d’avouer ta passion pour Maîtresse Linda, elle est là en face de toi, c’est le moment ou jamais ! Je ne pense pas que ce soit le genre de femme qui puisse être choquée ou mal à l’aise par le type de révélation que tu puisses lui faire, pas vrai Linda ?
Cette fois, sans savoir ce que Charles peut avoir à me révéler, j’abonde dans son sens.
- Oui, c’est sûr, vous pouvez parler sans crainte.
Charles sourit, soulagé d’entendre mes encouragements, puis il se tourne vers sa femme et baisse les yeux en rougissant d’un air coupable.
- Vous ne devinerez jamais le souvenir le plus ému que je garde de vous Linda, se lance-t-il enfin, (je fais non de la tête et il poursuit d’une voix passionnée). Cette soirée où Déborah a failli succomber sous votre charme, et j’ose même le dire, même si je sais que Deb’ n’aime pas cela, sous votre autorité. Vous avez mis ma femme à genoux devant vous, vous m’avez ébloui, c’était un moment de rare sensualité, ma Maîtresse avait trouvé la sienne, vous étiez si belles ensemble. Cette scène me hante et m’excite tout autant que les souvenirs cuisants de vos fessées données à votre mari, c’est vous dire.
Certes Déborah a « failli succomber » à mes charmes, mais je n’ai pas souvenir d’elle à genoux et sous mon autorité. Je suis bien obligée de le contredire, et sur un petit air moqueur, lui faire comprendre qu’il s’agit là de pur fantasme.
- Mais si, insiste-t-il. La fois où vous avez acheté le gros gode ceinture, à peine revenus à l’appart, vous l’avez fait mettre à genoux et obligé à vous sucer le gode.
La scène me revient d’un coup, une scène fugitive si je puis m’exprimer ainsi, car au total, Déborah n’a sucé le gode qu’une minute, à peine, et que cette fellation s’est faite dans un climat de rigolade, et non dans un climat de soumission. Je me souviens avoir pensé durant ces brefs instants qu’elle pourrait me lécher la chatte, mais lorsque je lui ai saisi la nuque pour passer aux choses sérieuses, elle a résisté et sans se démunir de son délicieux sourire, s’est relevée. L’interprétation de cette scène par Charles est donc extraordinairement exagérée et erronée.
- Tu vois Linda, je te suce le gode deux minutes et ça suffit à faire de toi la Maîtresse idéale, résume Déborah avec une pointe d’amertume et d’ironie. Mais n’oublie pas que ta place est à mes pieds et non ceux de Linda, ajoute-t-elle menaçante à l’égard de son mari.
- Voyons ma chérie, répond il dans un sourire épanoui. Tu sais que tu peux avoir autant d’amants que tu veux, mais moi, je n’ai qu’une Maîtresse, c’est toi.
- C’est bien, félicite-t-elle froidement. Tu payes et tu nous laisses maintenant.
Surprise par la tournure des événements, je salue Charles qui part aussitôt régler la note, et le regarde quitter sans discuter la brasserie.
- Il est bien dressé, n’est-ce pas ? Aussi soumis que ton mari, fait Déborah en demeurant impassible. Obliger ton époux à nous servir comme un domestique, lorsque vous nous aviez reçu chez vous, à votre retour à Paris, cela l’avait impressionné, et je ne te parle pas de la correction que tu lui as infligée ce jour là !
Cette correction, oui, je m’en souviens. Vraiment hard. Une fessée qui a commencé à la main ; et lorsqu’Eric a eu le cul bien rouge, je l’ai fini à la cane et au martinet. Pour l’occasion, je l’avais attaché et bâillonné pour ne pas qu’il ameute tout l’immeuble. Ses fesses ont été zébrées comme rarement, et il était en pleurs lorsque le châtiment s’est achevé. Je voulais impressionner Déborah, mais sept ans plus tard, j’apprends que c’est son mari que j’ai impressionné… J’ai raté ma cible.
Je la sens toujours aussi envieuse de l’image que Charles a gardé de moi. Je ne comprends pas pourquoi elle ne lui a pas révélé la vérité à mon sujet et m’en étonne ouvertement.
- Pourquoi ne pas lui avoir dit que je n’étais plus cette maîtresse si extraordinaire ? Pourquoi ne pas avoir cassé l’image qu’il a de moi ? Je ne t’en aurai nullement voulu, tu sais…
Elle sourit d’un air pervers.
- Oui, je sais, tu y aurais même trouvé du plaisir, n’est-ce pas ? (Je souris et rougis en même temps, impressionnée par cette femme qui semble si bien maîtriser ses sujets) Je n’avais pas envie de descendre la déesse de son piédestal, ajoute-t-elle malicieuse. Pas de cette façon, pas maintenant…
Moi, la déesse… Oui… Me descendre de mon piédestal… quelle superbe idée… C’est à croire qu’elle a accès à mes fantasmes les plus intimes. Elle sait que j’adore le renversement des rôles et des pouvoirs, ce n’est pas possible autrement. Plus le piédestal est haut, plus ma chute sera grande. Oh oui Déborah, attaque toi à la déesse que Charles vénère, elle crève d’envie d’être réduite en esclavage… Je mouille comme une vraie petite dévergondée, ce n’est pas très divin comme sentiment, mais c’est la réalité. Le string pour Caroline, il faudra sacrément bien le laver avant de pouvoir le lui offrir. Et pourrais-je d’ailleurs encore le lui offrir après l’avoir porté ? J’en doute.
Linda
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Seule petite remarque (pseudo-stylistique) si je puis me permettre : certains dialogues donnent l'impression d'être plutôt extraits du répertoire théâtral classique que de la vie vraie façon réelle voire concrète.
A moins que vous ne vous exprimassiez véritablement de la sorte, auquel cas ma remarque n'a que peu de sens.
Vivement le prochain épisode en tout cas!