Ma femme est diabolique. Pas un instant au cours de nos longues années de mariage, je n’ai soupçonné une telle perversion. Des années durant, le vice a sommeillé au plus profond de son être, et il m’éclate aujourd’hui en pleine figure, chaque jour plus violent, plus fort, plus affirmé. Elle assume avec maestria son rôle de Maîtresse. J’aimerai pouvoir assumer le mien avec autant de naturel. Aujourd’hui j’y parviens, mais à l’époque, je rougissais comme une jeune première, je gigotais sur mon siège comme un gamin… Tout trahissait mon malaise, ma gêne, et renforçait d’ailleurs mon humiliation.
Ma femme caresse la main de Bruno sous mes yeux en me lançant des œillades perverses, pleines de provocation et de défi. Mais le plus humiliant, c’est de sentir le regard intrigué de Bruno qui ne comprend pas ma passivité… Ou pire… Qui commence à la comprendre. C’est une épreuve atrocement humiliante. Il ne dit rien mais il a ce regard narquois que je m’efforce de fuir, et ce petit sourire amusé qu’il affiche en répondant à la caresse de ma femme. Sa gêne a disparu, il ne se cache plus le salaud.
Le maître d‘hôtel intervient pour débarrasser leur pizza mais cela n’interrompt même pas leur petit manège. Il leur demande si « cela a été » mais moi, il m’ignore magistralement. Avec ma salade mimosa et ma carafe d’eau plate, je suis quantité négligeable.
Aussitôt reparti, ma femme se recale sur son fauteuil en remontant sa jupe très haut sur ses cuisses. Je suis à côté et j’ose à peine regarder tellement je suis gêné, mais je perçois malgré tout le liseré sombre de ses bas qui remontent pourtant très haut sur ses cuisses. Je la vois tendre la jambe sous la table et je n’ose imaginer ce qu’elle est en train de faire. Bruno se crispe et je comprends qu’elle ose l’inimaginable, l’inconcevable, que ma présence la pousse à m’humilier de la façon la plus extrême qui soit. Elle est en train de branler Bruno de l’extrémité de son pied déchaussé. J’ai entendu l’escarpin tomber sur le sol. Le silence qui accompagne son petit jeu est des plus embarrassants.
J’aimerai faire cesser ce silence assourdissant et humiliant mais lorsque mon vœu est exaucé, c’est pour me causer la plus grande humiliation de ma vie.
- Regarde Bruno ce que mon cher mari se met dans le derrière !
Elle sort de son sac à main le plug que j’avais pour me rendre à l’institut et le pose triomphalement sur la table, à côté de son verre à moitié rempli de chianti. Je suis mortifié, pétrifié, je n’ose plus bouger, c’est du coin de l’œil que je perçois l’objet obscène sur la table. Je me sens rougir, les larmes me montent aux yeux, je suis incapable de prononcer le moindre mot. Quelle cruauté de sa part… Je n’en reviens pas, ma souffrance est immense. Le monde s’écroule.
Charles
Le pauvre chou… Le monde s’écroule… Les larmes aux yeux… J’avoue être un peu surprise de cet aveu aujourd’hui, huit ans après car je ne me suis alors aperçue de rien. Mais si tu le dis, je te crois. Je n’étais pas en état de voir ta « souffrance », mon chou… J’étais bien trop excitée et préoccupée par mon propre plaisir, j’avais bien trop bu aussi pour déceler une vraie douleur au-delà de ton humiliation, bien visible elle en revanche. Et heureusement finalement car cela aurait gâché mon plaisir, j’aurais eu pitié, conne que j’étais ! j’aurais compati, regretté et reculé… sûre que je n’aurais pas poussé plus loin mon avantage.
Au lieu de cela, désinhibée par l’alcool (il me fallait cela pour surmonter mes dernières réticences), excitée à l’idée de mettre un terme à des semaines de frustration, je caresse la bitte de Bruno du bout de mon pied. Il commence à bander, et il me paraît plutôt bien outillé. Et sur ma lancée, je sors le plug de mon sac à main. Charles est aussi rouge que le fond de chianti dans mon verre. Il est si gêné qu’il ne dit pas un mot, et c’est Bruno, qui a les yeux exorbités fixés sur le gode qui finit par me répondre.
- Merde alors, c’est fou ça, c’est un gode, c’est un truc de meuf, dit il en tournant l’objet dans tous les sens. Tu me fais marcher, c’est ton petit sex toy !
Je ne peux m’empêcher de glousser.
- Petit, petit, comme tu y vas, je voudrais bien t’y voir, toi. Pas vrai chéri, quand tu l’as dans ton petit trou, tu le trouves pas si petit ?
Charles garde le silence, et se détourne légèrement pour éviter de répondre. J’y vois un signe de honte et d’humiliation, pas de souffrance morale. Et cela me fait mouiller de pouvoir l’humilier devant l’homme que j’ai choisi comme amant. Maintenant, Bruno ne peut plus nourrir le moindre doute quant à mes intentions. J’ai envie d’un peu d’intimité avec lui. Je me tourne alors vers Charles pour le congédier.
- Mon chéri, va te mettre le plug, je sens que Bruno a encore des doutes sur le fait que tu sois bel et bien une lopette.
Le mot me choque au moment de le prononcer, mais il provoque en moi une hilarité incroyable.
Charles se tourne doucement dans ma direction, écarlate, en sueur, le regard humble, fuyant. Il a peur, il hésite, peut être se demande-t-il si je suis sérieuse, en tous cas, il ne bouge pas. Je prends alors le plug, le porte doucement à mes lèvres et passe ma langue de manière langoureuse en fixant Bruno de mon regard le plus pervers. Nous sommes dissimulés derrière une énorme plante verte mais sur le côté, les derniers clients du resto (car il est tard), nous regardent bizarrement. Hier encore, leur présence m’aurait gêné, aujourd’hui, elle m’excite presque. J’ai vraiment trop bu, ou alors je suis vraiment devenue cette autre femme… Ma salive coule le long du plug, et lorsqu’il est bien trempé, je le tends à mon mari. Il a le regard fuyant, j’ai même l’impression qu’il tremble, mais il se saisit du plug et sans dire un mot, il prend la direction des toilettes.
Bruno le regarde s’éloigner, bouche bée, les yeux exorbités, si impressionné qu’il demeure silencieux jusqu’à ce que Charles sorte de son champ de vision.
- Putain, à quoi vous jouez tous les deux ? C’est ton mari ou ton esclave ?
- Mon esclave.
Je vide mon verre et déglutit mon nectar italien de manière érotique, les yeux pétillants de malice et d’excitation, histoire d’appuyer ma réponse de la façon la plus équivoque qui soit.
- J’ignorais que vous versiez dans le sado maso tous les deux. Pour lui, t’es comme une maîtresse alors ?
- Je peux l’être aussi pour toi si tu veux ?
Je me sens rougir. Il me regarde en fronçant les sourcils avec intensité. A-t-il bien compris l’allusion ? J’ai trop envie de baiser pour le laisser dans le doute. Il ne manquerait plus qu’il demande des détails sur ma nouvelle vie de dominatrice, nous nous égarerions. Je veux « conclure », alors je prends les devants, plus directe et directive que je ne l’ai jamais été avant ce jour.
- Une maîtresse possède un esclave, mais ce mot a plusieurs sens, une maîtresse possède aussi un amant.
Bruno sourit, soulagé par ma demande des plus explicites.
- Tu es une femme très possessive dis moi, posséder un esclave, posséder un amant… Ca tombe bien, j’aime posséder les femmes possessives. Mais ton mari, il ne va rien dire ? Je veux dire, ça l’excite tout ça ? T’obéir ? Savoir que tu vas le tromper ?
Je m’en doutais, il veut des précisions psychologiques, des détails de notre vie de couple, et je n’ai guère envie de lui donner. Je veux baiser… je mouille au point de pouvoir penser avoir fait pipi… Alors je réponds un « oui » lapidaire à sa question.
- Et toi ? Je veux dire, t’es excitée aussi ?
Cette fois, je me saisis de la perche qu’il me tend… (En attendant une autre perche) pour venir m’asseoir à ses côtés. Ma jupe est remontée très haut sur mes cuisses mais je ne fais rien pour la rabaisser. On voit toute la lisière de mes bas mais il n’y a plus personne dans le restaurant… Personne sauf le maître d’hôtel qui nous apporte les desserts au même moment et qui me dévore des yeux d’un air envieux et lubrique.
- Si tu as des doutes quant à mon excitation, je te laisse vérifier par toi-même !
Je me colle à lui, me saisis de sa main et la pose sur ma cuisse, déjà chaude comme la braise. Il n’en demandait pas tant et aussitôt sa main se faufile sous ma jupe. La seconde qui suit, il a ses doigts plaqués sur le fond de ma culotte. J’écarte mes cuisses de manière obscène pour lui faciliter l’accès de ma chatte. Ses doigts écartent l’étoffe de mon slip et caressent l’ourlet de mes lèvres toutes imbibées de mon désir refoulé.
- Putain, y’a pas de doutes à avoir, s’esclaffe-t-il en riant de bon cœur. Tu pisses de plaisir, ta culotte est trempée.
- Si elle te gêne, tu peux la retirer, dis-je en relevant doucement les fesses pour lui faciliter la tâche.
Il ne se fait pas prier, ma culotte glisse aussitôt le long de mes cuisses. Celle-ci reste coincée au niveau
des genoux, et bien que consciente de mon manque de discrétion, je ne fais rien pour m’en débarrasser. Mon attention est ailleurs, il a deux doigts plantés dans mon vagin trempé. J’ai le souffle
coupé, je suis au bord de l’orgasme. Hélas, il les retire d’un coup, décuplant ma frustration… Charles est de retour. Il se dirige vers nous, la démarche hésitante, les yeux rivés sur mes cuisses
dénudées et ma culotte restée en rade entre mes genoux. Mais pas question de reculer, au contraire… Je réagis très vite et je rattrape la main de Bruno au moment où elle tente de se sortir de mon
marécage intime. Charles voit le geste et ne peut réprimer un rictus de contrariété.
Déborah
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