Le contraste entre ma vie d’esclave au foyer et celle de directeur sur mon lieu de travail est incroyable. C’est comme si je passais d’un monde à l’autre, d’une dimension à l’autre. J’endosse ma personnalité de directeur commercial autoritaire et dynamique à partir du moment où j’endosse mes vêtements, mais aussitôt rentré, je laisse toute cette « autorité » au vestiaire, avec mes habits. La nudité est un très bon moyen pour se sentir soumis… ainsi exposé au regard de Deb, je ne peux dissimuler les imperfections de mon corps et encore moins les pulsions qui m’excitent, et elles sont de plus en plus fréquentes avec cette pesante abstinence.
Mais à l’extérieur, même si personne ne peut deviner la vie qui est la mienne, il y a des éléments qui me rappellent en permanence ma dépendance à l’égard de ma femme. Elle me donne de l’argent de poche comme à un gamin, et c’est au centime près, c’est très humiliant. Je dois ramener du pain, j’ai un euro, j’ai droit à un café, pas plus, ce qui est gênant car je n’ai même plus assez d’argent pour en offrir un à mes collègues. Pour éviter de passer pour un pingre, j’évite la machine à café et je mets de côté l’argent de mon épouse dans une petite cagnotte. Ainsi lorsque je m’y rends, j’ai de quoi payer 3 ou 4 cafés… Au cas où…
La comptable de l’entreprise, est une honorable vieille fille de 55 ans, à qui j’ai longuement fait la cour à mon arrivée dans l’entreprise. C’était avant de connaître mon épouse, et avant d’apprendre que Christine était lesbienne. Bien sûr, je ne me la suis jamais faîtes. Mais nous avons gardé une grande complicité et il y a entre nous, un jeu de séduction que nos sexualités pourtant divergentes n’ont fait que renforcer. A partir du moment où elle a su qu’elle me plaisait, elle en a joué, et nous sommes devenus encore plus proche lorsqu’elle m’a fait comprendre que les hommes n’étaient pas sa tasse de thé.
Elle me connaît bien, mieux que quiconque, peut être même mieux que Déborah à cette époque là. Lorsqu’elle enregistre les modifications de virement concernant ma paye, elle ne peut s’empêcher de venir me voir, un petit sourire ironique sur les lèvres. Elle est encore sexy dans son tailleur marine, malgré ses 55 printemps. Brune, elle se teint peut être mais j’en doute, fine, avec de belles jambes toujours gainées de bas, elle prend place dans mon bureau et me tend le formulaire que je lui ai déposé discrètement pendant son absence, trop honteux pour lui expliquer de vive voix de quoi il s’agissait.
- Alors comme ça, c’est votre épouse qui tient désormais les cordons de la bourse ? lance-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Votre compte est supprimé !
Je n’ai pas envie de mentir ou me dérober. Je réponds oui, simplement, en espérant pouvoir compter sur sa discrétion.
- Ce n’est pas un compte joint, c’est voulu ? poursuit elle intriguée.
- Oui.
- Je ne sais pas pourquoi mais cela ne me surprend pas, conclut elle dans un sourire malicieux.
Je rougis, elle a tout compris. Elle se lève, tout sourire et quitte le bureau.
Charles
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Je suis très régulièrement l'évolution de votre blog, et je dois dire que moi aussi j'éprouve de la frustration à chaque fin de nouveau billet (mais après tout c'est peut-être ce suspense qui nous rend, lecteurs, si assidus)... Alors comme je suis très curieux (et pas très patient je dois l'avouer), j'aimerai savoir si le fait que la secrétaire ai compris la situation va avoir un impact sur votre quotidien au travail? Va-t-elle en profiter pour s'amuser un peu? Négocier son silence pour en savoir plus?
En tout cas bravo pour votre blog et continuez comme ça:-)