7. Le mariage d'un cocu

Samedi 9 novembre 6 09 /11 /Nov 15:14
 
 
La demande en mariage 2.
 
 
 
Il est presque 19 heures, tous les employés ont quitté l’usine, il est temps pour moi d’entrer en action. Pierre, fidèle à ses habitudes, est le dernier à partir, il ne m’a pas vu depuis un bon moment et doit penser que je suis rentrée. Je n’ai pas besoin de lui dire quand je quitte le bureau, c’est l’avantage d’être la petite amie du patron, même si j’évite de le faire trop souvent pour éviter les rumeurs. Je pianote un SMS : « suis aux archives, rejoints moi ».
 
Mon cœur bat la chamade, je m’apprête à me dévoiler comme jamais je me suis dévoilée. Mais s’il veut m’épouser, il doit m’accepter comme je suis, il doit connaître intimement la femme avec qui il veut partager le reste de ses jours, c’est bien le principe du mariage que je sache. Depuis trois mois, nous vivons une passion torride, mais les recoins intimes de nos âmes sont encore inaccessibles l’un à l’autre. Est-ce bien raisonnable dans ce cas de se marier ?
 
 
 
3-copie-1.jpgLes archives sont constituées d’un long couloir bordé de part et d’autre de rayonnages impressionnants de dossiers. Il y a une table et deux chaises, rien d’autre. J’ai disposé sur la table les ustensiles qui vont m’être utiles à la réalisation de mon scénario, et je sens en les regardant, l’anxiété me nouer l’estomac. Il y a une cravache, des cordelettes, des menottes, et un gode ceinture. C’est ce dernier gadget qui me met mal à l’aise. Je l’ai déjà utilisé, et avec grand plaisir, mais toujours sur des femmes. Comment va réagir Pierre à la vue du godemichet ? Son orgueil de mâle pourrait le bloquer, et il pourrait fort bien se refuser à moi.
 
Pour la cravache et les liens prévus pour l’attacher, je me faits moins de soucis. Il est de nature soumise, il y a des signes qui ne trompent pas. Il aime les rapports de force dans nos rapports intimes, être immobilisé sous moi, se retrouver obligé de me lécher, pris dans l’étau de mes cuisses,  prisonnier. Il aime les mots crus, mais que ce soit moi qui les lui adresse, pour l’insulter ou le rabaisser. Il est soumis, j’en suis persuadée, mais jusqu’à quel point ?
 
Je ne vais pas tarder à le savoir, je l’entends descendre l’escalier. Malgré l’appréhension, l’excitation est bien présente. J’aime ces jeux de domination et de pouvoir, prendre le contrôle d’un être, le mener à la baguette avant de le mener à l’orgasme. Une douce chaleur s’est installée dans mon bas ventre depuis que je tourne en rond dans cette salle à attendre et imaginer Pierre en victime expiatoire et consentante. M’obéira-t-il sans rechigner ? Tentera-t-il de résister ? Est il endurant à la douleur ?
 
Toutes ces questions me traversent l’esprit en même temps, m’embrouillent et accroissent ma fébrilité.  Je pose le pied sur la chaise pour mettre en valeur la pointe vertigineuse de mes escarpins, me donner une constance. J’ai mis pour l’occasion les Gucchi magnifiques, en cuir verni, qu’il m’a offert la semaine dernière, un cadeau qui, j’en suis sûre, révèle un certain fétichisme pour le pied féminin.
 
Mon imper s’ouvre et dévoile ma jambe gainée de bas noirs, révélant du même coup mon absence de robe ou de jupe. Je ne porte sous mon trenchcoat qu’un body string en cuir, suggestif et sexy, qui m’a toujours valu d’être honorée comme une reine.
 
Pierre pénètre dans la pièce avant que je ne rabatte les pans de mon trench le long de ma cuisse. Il a vu mes bas et a pu se rendre compte que je ne portais rien en dessous. La surprise se lit sur son visage. Je me retiens de rire à la vue de son expression. L’effet produit me rassure quant à mon pouvoir de séduction. Dans cette posture altière et provocante, je suis la plus désirable des femmes. Je garde un visage fermé et hautain, mon regard plein d’arrogance l’intrigue tout autant que la tenue légère que je porte. Mais il est radieux, souriant et plus qu’intéressé par la « marchandise ».
 
 
 
- Eh bien eh bien, voyez vous cela. Que me vaut cet honneur ?
 
 
 
Ma cuisse offerte et dénudée accapare son attention. Il s’approche d’un pas lent, le regard pétillant d’excitation.
 
 
 
- Humm, tu es sublime, dit il d’un air admirateur. D’une sensualité remarquable !
 
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Je garde le silence, consciente d’accroître ainsi mon côté mystérieux, mais je suis heureuse de l’entendre vanter ma sensualité. Cela me conforte pour la suite. Il s’approche de la table, de plus en plus intrigué, et j’ai les yeux braqués sur lui. Je veux voir sa réaction lorsqu’il découvrira le gode, les menottes et la cravache.
 
 
 
- J’ignorais que j’avais embauché une secrétaire aussi vicieuse, dit il sur le ton de la plaisanterie. Si madame Storen savait que tu te promènes sans rien dessous ton imper, elle ferait une attaque.
 
 
 
Madame Storen est la secrétaire de direction, ma chef directe, la numéro deux de l’entreprise. A  55 ans, elle est de la vieille école, vieille fille, mais non dénuée d’un charme désuet. Il n’a pas tort, elle qui est toujours tirée à quatre épingles, et tellement à cheval sur les apparences et les principes, elle s’étranglerait de me voir ainsi vêtue… ou dévêtue..
 
Son regard se porte sur la table, ses yeux s’écarquillent, ses lèvres se pincent sous l’effet de la surprise. Y-a-t-il de la contrariété, une appréhension, de la déception ??? Je ne décèle aucun de ces sentiments, mais beaucoup de curiosité, de surprise et … d’intérêt… Oui, je vois son œil briller d’intérêt.
 
Il passe la main sur la cravache, puis sur les cordes, me regarde avec un oeil nouveau, comme s’il découvrait une nouvelle Justine, ce qui est le but de mon petit scénario, puis il soulève les menottes d’un air impressionné et me demande d’une voix qui a perdu de son assurance.
 
 
 
- Ce sont des vraies ?
 
 
 
- Oui.
 
 
 
Réponse lapidaire, timbre de voix glacé, posture impeccable, je n’ai pas bougé un cil, je ne le quitte pas des yeux, mon attitude l’intrigue et l’intimide. Je me sens de plus en plus forte, chaque seconde passée me conforte dans l’identité que je m’apprête à endosser : celle d’une maîtresse perverse et autoritaire, manipulatrice et cruelle. L’excitation s’empare de moi, depuis mon bas ventre qui me brûle, mon sexe qui s’humidifie, mon pouls qui s’accélère, mes cuisses tétanisées par la posture mais frémissante de désir. Mon corps réclame son lot de plaisir.
 
 
Par Charles et Déborah - Publié dans : 7. Le mariage d'un cocu
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Vendredi 8 novembre 5 08 /11 /Nov 14:55
 
 
 
 
La mère de la mariée
 
 
 
          A ce stade du récit, il est temps pour moi d’apporter quelques éclaircissements. Etant donné le drôle de couple que nous formons désormais, mon cher mari, vous l’aurez compris ne pourra pas être témoin de toutes les turpitudes de notre couple, et quand je dis couple, je pense à mes turpitudes bien sûr. Pour lui, ce sera ceinture. D’un commun accord, nous avons donc décidé que je prendrai la plume à mon tour pour donner mon éclairage sur certaines parties de notre vie, inaccessible pour lui. Nous nous sommes mariés à cette seule condition de ne rien nous cacher. Mes sentiments, mes états d’âme, mes plaisirs extra-conjugaux, je veux tout relater, ne rien vous cacher. Permettez que cette première intervention prenne la forme d’un flash back. Un petit retour dans le passé pour raconter comment j’ai accepté d’épouser mon cher époux…
 
 
 
***
 
 
 
                     Je suis excitée par tous les préparatifs de ma mise en scène et passe ma journée au bureau à peaufiner mon scénario. Je dois absolument lui faire partager mon excitation, faire oublier la question posée la veille au soir et restée sans réponse.
 
 
 
- Justine, souhaites tu devenir ma femme ?
 
 
 
Il m’a demandé en mariage, à genoux, en respectant le protocole et en m’offrant un diamant magnifique. Il m’a prise au dépourvu et je n’ai su que répondre. J’ai fini par dire, plus embarrassée qu’emballée.
 
 
 
- J’avoue que c’est très subit, je ne m’y attendais pas (ce qui était vrai, nous ne sortions ensemble que depuis trois mois). Je suis désolée, la bague est magnifique, j’ai besoin d’un délai de réflexion.
 
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Pierre a parfaitement dissimulé sa déception, et je vais lui donner ma réponse dans moins d’une heure, juste après le bureau. Ce midi, j’en ai parlé à maman, sa réponse fut limpide.
 
 
 
- Il t’aime, il est ton patron, et il est à la tête d’une fortune considérable. Si tu as des sentiments pour lui, excuse moi de te dire que j’ai eu des réponses plus difficiles à donner dans ma vie.
 
 
 
C’est ma mère tout crachée, directe, sans fioriture, brute de décoffrage. Je sais que j’ai moi aussi hérité de ce caractère. Je ne m’embarrasse donc pas de fausse pudeur pour lui révéler le fond de ma pensée, et l’objet de mon hésitation.
 
 
 
- Je l’aime, ça oui, j’en suis sûre. Mais Il a déjà été marié deux fois, et moi-même je me demande, si je peux être la femme d’un seul homme.
 
 
 
- Tu l’aimes et il t’aime, tout le reste n’est que petits arrangements entre couple.
 
 
 
J’ai souri.
 
 
 
- Petits arrangements, comme tu y vas ! Je te parle de fidélité tout de même. Evidemment, toi avec papa, ça t’a jamais dérangé d’aller voir ailleurs.
 
 
 
- Dois-je y relever une pointe de condamnation ?
 
 
 
- Non, ça vous regarde, ce sont vos affaires.
 
 
 
- Exactement. Ce sont nos affaires. Sache pour ta gouverne, ma petite fille, que ton père savait à quoi s‘attendre en m’épousant. C’est ce que j’appelle « les petits arrangements entre couples ».  Si pour toi, il est essentiel de garder cette liberté dans le couple, et qu’il est pour toi tout aussi essentiel de ne pas lui dissimuler cette part de ta personnalité, alors dis lui. La balle sera alors dans son camp. Soit il t’accepte comme tu es, soit il vaut mieux que tu renonces à te marier.
 
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Ma mère a toujours été de bon conseil. J’ai donc décidé de jouer franc jeu avec Pierre, lui révéler mon « moi intime », lui confier mes doutes, mes craintes et peut être aussi mes fantasmes, cela dépendra de la tournure des événements. Mais je lui réserve une telle soirée que je ne l’imagine pas repousser mes avances et refuser le contrat de mariage que je m’apprête à lui soumettre.
 
 
 
 
 
Par Charles et Déborah - Publié dans : 7. Le mariage d'un cocu
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Mercredi 6 novembre 3 06 /11 /Nov 17:07
 

 

Les consentements (3)
 
 
 
Elle m’enlace tendrement sous le regard goguenard du chauffeur, et en profite pour me coller ses doigts sous le nez. Ils sont trempés de mouille, gluant de son jus d’amour, et ils dégagent un fumet intime qui affole mes sens.
 
 
- Tu sens comme je mouille, me glisse-t-elle au creux de l’oreille.
 
 
- Salope.
 
 
- Oui, mais c’est ce que tu aimes mon cochon. Dis moi que tu aimes que ta femme soit une salope.
 
 
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De tels propos ainsi chuchotés font encore monter la température dans la limousine. Elle approche ses doigts de ma bouche et force le barrage de mes lèvres. Je les accueille dans ma bouche avec grand plaisir.
 
  
- Vas-y, lèche les, soupire-t-elle langoureusement. Nettoie les !
 
  Ma langue s’applique à les nettoyer avec passion. Je me régale du goût de sa chatte et trouve délicieusement humiliant de devoir lécher ses sécrétions devant le chauffeur qui nous observe désormais par le biais du rétroviseur.
 
  
- J’adore que ma femme soit une salope, murmurai-je lorsque Justine daigne enfin ressortir ses doigts de mon gosier.
  
 
Je l’admire pour ce qu’elle est désormais, ma femme et ma maîtresse, j’ai décidé de lui remettre les clés de ma destinée et de mon bonheur, jamais prisonnier ne s’est livré à son bourreau avec tant de plaisir et d’impatience. Je la trouve si belle et si naturelle dans sa robe de mariée. Le satin épouse à merveille les courbes de son corps, lui faisant un déhanché superbe. Le haut de la robe, tout en dentelles est incroyablement sexy. Le bustier lui fait un décolleté incroyable, une poitrine de reine, une icône de publicité pour des robes de mariée. Et ce joli voile blanc dans ses boucles blondes achèvent le tableau. Je la désire ardemment, et peut être plus encore parce que je ne la possèderai jamais. Etrange paradoxe de ma personnalité, mais incontestablement  le secret de notre bonheur.
 
  
- Je bande.
 
  
Elle a des yeux gris bleu magnifiques et l’intensité de son regard est soulignée par un maquillage discret mais efficace. Les yeux sont la vitrine de l’âme, c’est vrai. Je lis en elle le plaisir de susciter ainsi mon excitation, mais aussi un amour profond et sincère. Son regard devance ses mots.
 
  
- Je t’aime.
 
  
Nouveau concert de klaxon pour ponctuer sa déclaration. Cette fois notre chauffeur répond par une série de coups brefs et mélodieux. Au prix de la location de notre Excalibur, le klaxon peut trompeter de manière originale. Nous pénétrons dans la forêt qui borde notre propriété, nous n’allons plus tarder à arriver.
 
Je profite de nos derniers instants d’intimité pour excuser l’attitude de mes parents à son égard. Ils tirent une tronche si dépitée qu’aucun convive ne peut ignorer leurs sentiments sur notre union.
 
  
- On les croirait à un enterrement, je suis vraiment désolé qu’ils n’aient pas fait un petit effort le jour de notre mariage.
 
  
- Je suis la vilaine roturière qui a volé leur fils, répond elle sur le ton de la plaisanterie. Je me souviendrai toute ma vie de leur descente de mine lorsque tu m’as présenté et que tu leur as dit que j’étais secrétaire adjointe dans ton entreprise. Ta mère s’est tenue au meuble pour ne pas tomber, et j’ai cru que ton père allait faire une attaque.
 
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Je souris en me remémorant ce jour terrible et drôle. C’est vrai qu’ils ont frôlé l’infarctus, et qu’avec le recul on peut trouver leur réaction digne de figurer dans un film comique. Mieux vaut en rire qu’en pleurer ! Mais ce jour là, je les ai détestés pour l’affront qu’ils lui ont infligé. Ils l’ont à peine salué, à peine regardé, comment toléré leur morgue, accepté cette humiliation ? Même après trois mois, je leur en veux encore.
 
 
 
- Ils croient que je t’ai épousé pour ton argent, ça ne me gêne pas qu’ils le pensent, tu sais que je me fiche de ce que pensent les autres.
 
 
 
- Oui, mais ils se sont trompés de femme. Ce n’est pas toi qui m’a épousé pour mon argent, c’est Ingrid. (Ingrid est ma seconde femme) Et Ingrid, c’est eux qui me l’ont présenté. C’est eux qui ont organisé le mariage du début à la fin, et on a vu ce que cela a donné. Un fiasco. Est-ce que je leur en veux pour autant de me l’avoir mis dans les pattes ? Non, et pourtant j’aurai vraiment de quoi. Ah c’est sûr nous étions du même monde, une famille honorable, des ancêtres qui ont inscrit leur nom aux côtés de Charles X, ça oui, j’en ai entendu de belles sur leur particule et leur patrimoine.
 
  
- Sauf qu’au quotidien, le patrimoine de la belle famille, on s’en fout un peu ! dit elle en mettant un peu d’ordre dans sa tenue. Tu comprends donc que je me fiche de ce que peuvent penser tes parents. S’ils finissent par m’apprécier, tant mieux, sinon temps pis.
 
  
J’acquiesce en souriant d’un air peu convaincu. Nous pénétrons dans le parc de notre propriété familiale, et cette arrivée est saluée par un tintamarre d’avertisseurs, tous plus stridents les uns que les autres.
 
La limousine nous dépose devant les grandes marches du château, une grande gentilhommière du début du XIXème siècle, en réalité un ancien logis royal qui servait de pavillon de chasse à Henri IV lorsqu’il retournait dans sa Navarre natale. Tout a été brûlé pendant la révolution et reconstruit par notre illustre famille sous le premier empire. Notre conducteur ouvre la portière de l’Excalibur et Justine descend telle une reine, majestueuse et sensuelle.
 
Je la regarde rejoindre sa mère, qui l’étreint pour la dixième fois de la journée sur le perron. Cathy, ma chère belle mère, a travaillé deux ans pour ma boîte dans le service entretien avant que son entreprise ne fasse faillite. Aujourd’hui, à 47 ans, elle n’a toujours pas retrouvé de travail et doit se contenter pour vivre de quelques ménages au noir, et de la pré-retraite de mon beau père. Elle m’adresse ce clin d’œil qui a le don de me mettre mal à l’aise, comme si nous partagions un lourd secret. A chacune de nos rencontres, elle me gratifie de ce clin d’œil et à chaque fois, je me demande bien pourquoi, aujourd’hui plus que tout autre jour.
 
Par Charles et Déborah - Publié dans : 7. Le mariage d'un cocu
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Lundi 4 novembre 1 04 /11 /Nov 15:18
 

Les consentements (2)

 
J’admire Justine dans sa robe fourreau blanche qui lui fait un cul splendide et je me dis qu’aujourd’hui, je suis le roi du monde : j’ai épousé la plus belle femme de la terre. Une femme qui va me faire souffrir de par son inaccessible proximité. Car j’ai oublié de signaler un point essentiel de mon caractère : je suis profondément masochiste… Pas de ceux qui aiment souffrir physiquement, encore que si, un peu tout de même… Non, un masochiste de l’âme, un torturé de l’esprit, un écorché vif, un homme qui ne peut jouir et s’épanouir que dans des relations tortueuses et perverses. En cela, Justine est mon âme damnée, la maîtresse qu’il me faut, l’épouse infidèle et sadique. Nous sommes faits pour nous entendre, et de cette complémentarité grandit l’amour. Elle se penche pour signer le registre communal et mon regard, comme celui de bien des invités, plonge dans son décolleté pigeonnant. Elle a des seins superbes, ma femme, et dans cette robe, elle ferait tourner de l’œil à n’importe quelle pédale endurcie.
 
 
 
3.jpgA notre sortie, devant la mairie, nous sommes accueillis par les traditionnels lancers de riz, et avant de nous frayer un chemin dans la foule, nous répondons à la demande du baiser. Mes dernières pensées m’ont échauffé les sens, j’en profite pour lui donner un vrai baiser. Ses lèvres sont douces comme un fruit pelé, à la fois tièdes et humides. Je goûte à sa pulpe, puis à sa langue que je parviens à atteindre. Elle est douce et virevoltante, un peu à son image, vive et insaisissable. Son haleine, ses dents, son palais, que j’explore avec force passion dégagent une fraicheur qui contraste avec ses lèvres, comme si elle venait de se brosser les dents ou mâcher un hollywood chewing gum. Je sens le désir monter en moi, malgré la proximité bruyante de nos invités.
 
Justine, probablement surprise par cet excès passionnel, met fin à ce baiser en me lançant un regard narquois. Je lis en elle la promesse de mille passions torrides avant qu’elle ne jette son bouquet aux jeunes filles d’honneur qui sollicitent son attention. Puis c’est le traditionnel bain de foule.
 
Nous saluons les personnes que nous n’avons pas encore eu le temps de saluer, nous extasiant sur ce temps magnifique, les remerciant aussi d’être venus de si loin, puis à court de banalités, nous passons aux suivants. Nous n’échappons pas au rituel des photos, pas un ne peut penser que cette blonde superbe qui pose à mes côtés ne sera jamais mienne. Elle est ma femme, et ce sera à partir de ce jour la seule femme que je ne possèderai jamais. Je ne pense qu’à ça, ça me rend fou, ça m’excite.
 
Et elle ? A quoi pense-t-elle ?
 
J’aperçois sur la place, notre Rolls Royce magnifique, une Excalibur série III, blanche et rutilante, et l’idée me vient de jouer à l’amoureux transit, celui qui enlève sa nouvelle épouse devant la foule heureuse et ébahie. Je ne me risquerai pas à la porter, même si l’intention me traverse l’esprit, mais je lui saisis le poignet et l’arrache à ses amis avec qui elle converse depuis trop longtemps.
 
 
 
- Nous vous donnons tous rendez vous dans le parc du château pour le vin d’honneur !
 
 
 
Notre départ, précipité et romantique, est ponctué de cris et de sifflets, probablement de la part de la famille de Justine car la mienne est bien trop guindée pour se livrer à de pareils agissements. Vous l’aurez deviné à la lecture de mon particule, et maintenant au parc de notre château, je suis d’origine aristocrate. Les effusions ne font pas partie de notre mode de vie. Dans notre milieu, nous sommes éduqués pour maîtriser toujours nos émotions. Etre pondéré est essentiel et doit guider chacun de nos actes. On voit où cela m’a mené : l’excès, la débauche, la perversité la plus extrême.
 
Notre chauffeur, livré avec la voiture, un parfait inconnu à la moustache lissée, en jaquette et haut de forme, nous ouvre la porte de notre limousine en nous souhaitant tout le bonheur du monde. Notre bonheur, à cet instant, c’est de nous extirper de la foule, nous échapper pour quelques minutes, partager un peu d’intimité. Mais il nous faut attendre 20 bonnes minutes  que tous nos convives aient regagné leurs véhicules pour que le cortège s’ébranle enfin. Je lui déclare ma flamme au moment où nous démarrons.
 
 
 
- Ma chérie, je n’ai pas eu l’occasion de te le dire, mais tu es ravissante.
 
 
 
- Merci, me sourit elle, le regard pétillant de joie et de malice. Tu n’es pas mal non plus.
 
 
 
Elle dépose un chaste baiser sur mes lèvres puis adresse un petit signe de main à la voiture derrière nous. Je me retourne et je vois ses petits neveux qui l’interpellent depuis la vitre. Je passe une main douce et caressante sur sa nuque et d’une très légère pression des doigts, tente d’accaparer son attention.
 
 
 
- Je veux être pour ma femme, le plus beau des maris, dis-je lorsqu’elle se retourne enfin. Je veux qu’elle ait à ses côtés un époux qui soit digne de sa beauté.
 
 
 
- Oui, souffle-t-elle en jetant un coup d’œil au chauffeur, qui garde les yeux rivés sur la route. J’ai maintenant un beau petit mari, mais un mari qui ne pourra jamais baiser sa femme, un mari qui devra se contenter de regarder sans consommer, un mari destiné à être cocu toute sa vie. C’est officiel depuis une heure, ajoute-t-elle en me montrant son alliance.
 
 
 
Un concert de klaxon brise le charme de sa confidence et nous ramène à la célébration de notre union. Si à cet instant précis ils avaient pu entendre Justine, que penseraient ils ? Que penser d’une belle jeune femme qui promet à son mari le jour de son mariage qu’il va être cocu toute sa vie ? Que c’est une belle salope… Une garce. Et que penser du mari qui accepte d’épouser une femme qui va lui interdire tout rapport sexuel avec elle ? Qu’il est fou, qu’il est con… Oui, je suis fou, et je suis con aussi, penseront la plupart des hommes, mais je suis le con le plus heureux de la terre.
 
 
 
- J’ai hâte de te voir avec un autre homme.
 
 
 
Justine sourit et me lance son petit regard d’allumeuse.
 
 
 
- Et moi donc, je suis toute mouillée.
 
 
 
4.jpgSon aveu me fait l’effet d’une bombe. Savoir que Justine partage le même désir décuple mon excitation. Cette complicité intime qui nous transcende depuis des mois est le secret de notre couple, nous avons décidé aujourd’hui d’en faire le ciment de notre mariage.
 
 
 
Elle se dandine sur son siège pour remonter sa robe le long des cuisses. Je la regarde un peu hébété, fasciné par ce qu’elle s’apprête à faire. Ses bas voile couleur chair, laissent apparaître leur lisière de dentelles sombres. Ma queue frémit de désir. Justine jette un œil au chauffeur et passe une main entre ses cuisses. Elle me voit déglutir avec difficulté, ce qui la fait pouffer de rire. Un petit rire cristallin, délicieux, presque innocent. Elle se touche devant moi, dans notre limousine nuptiale, juste derrière notre chauffeur, imperturbable. Elle ferme les yeux sous l’effet probable de sa caresse et je ne peux m’empêcher de porter la main sur mon entrejambe. Je bande.
 
 
 
- Attention de pas jouir dans ton slip, me murmure-t-elle en sortant la main de ses cuisses. Une tache au zizi sur le costume du marié, ça ferait mauvais genre.
 
 
 
Je ricane, mais je suis sevré de jouissance depuis tellement longtemps que l’hypothèse n’est pas si farfelue. Il ne me faudrait pas grand chose pour que j’explose dans mon petit slip de résilles transparentes. Justine décide de la fréquence de mes jouissances et choisit mes sous vêtements. Cela fait dix jours que je n’ai pas joui et depuis la décision de nous marier il y a trois mois, je ne porte plus que de petits slips très féminins.
 
 
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Par Charles et Déborah - Publié dans : 7. Le mariage d'un cocu
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Samedi 2 novembre 6 02 /11 /Nov 09:49

1. Les consentements

 

Je ne suis pas un fervent catholique, et ne pas organiser d’office religieux  pour mon mariage ne me fait ni chaud ni froid. Bien sûr, dans ma famille, ils sont nombreux à s’en être émus. La foi et plus encore les valeurs chrétiennes font partie intégrante de notre identité familiale. Quand on s’appelle Pierre André Marie de Valendrey, on porte l’étendard catholique dans ses gênes et son patronyme.  Mais ces valeurs, je les ai déjà bien reniées en divorçant deux fois. Deux engagements devant dieu ne m’ont pas empêché de tromper mes précédentes épouses, inutile donc de me parjurer une troisième fois. Beaucoup ont d’ailleurs interprété mes précédents échecs conjugaux comme étant la cause de mon non passage devant monsieur le curé. Deux belles cérémonies religieuses à l’église, ça suffit, inutile de remettre le couvert une troisième fois. Cela m’arrange qu’ils le croient, je n’ai rien fait pour les déjuger, même s’ils s’ont bien loin de la vérité. Notre vérité, à Justine et moi.

Cette vérité, crue et basique, je l’ai occulté jusqu’à ce que l’arrivée de ma future épouse, sublime d’élégance dans sa robe de satin blanc, me la fasse resurgir avec violence. Les regards concupiscents des hommes sur ma femme m’excitent et c’est ce à quoi je songe au moment d’échanger nos consentements devant monsieur le maire.

 

- Pierre André Marie, acceptes tu de prendre Justine pour épouse ici présente ? Lui promets tu fidélité, amour et assistance, dans le bonheur et les épreuves, tout au long de votre vie ?

 

- Oui, je le jure.

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Justine me couve d’un regard pétillant et sensuel. C’est le moment crucial, le moment fort de notre cérémonie, elle partage les mêmes pensées que moi à cet instant, et dans nos esprits, il n’est nullement question d’assistance, d’épreuve et de fidélité. A cet instant, elle pense à la même chose que moi, elle pense à sa nuit de noce… Une nuit torride, sous forme d‘apothéose, qui couronnera comme il se doit cette journée extraordinaire. Comme moi, elle songe à la bite qui va la baiser… Une bite qui ne sera pas celle de son nouveau mari.

Les applaudissements de nos proches brisent cette intense complicité, qui réapparaît néanmoins lorsque monsieur le maire se tourne vers Justine pour lui poser la même question qu’à moi.

 

- Justine, acceptes tu de prendre Pierre André Marie pour époux ici présent ? Lui promets tu fidélité, amour et assistance, dans le bonheur et les épreuves, tout au long de votre vie ?

 

La formule ne manque pas de piquant lorsque l’on sait que ma femme va s’envoyer en l’air avec tous les hommes de la terre… Tous sauf moi, cela fait partie de notre contrat intime.

 

- Oui, je le veux, répond elle en m’adressant un sourire malicieux.

 

Et moi je pense à cet instant : « fidélité mon cul ! Je serai un mari trompé dés le premier jour de notre union, et tous les jours qui suivront. » Justine, qui est plus croyante que moi, plus superstitieuse aussi, n’a pas souhaité jurer. Son « je veux » est moins solennel que mon « je le jure ». Mais qui l’a remarqué ? Tout le monde applaudit.

 

Ne pas célébrer notre mariage à l’église lui permettait de ne pas se renier devant dieu, elle n’allait pas le faire devant monsieur le maire.

Nous échangeons les alliances, puis un baiser de circonstance scelle notre mariage sous les vivats de nos amis, surtout les siens d’ailleurs, plus jeunes et plus bruyants. Justine est de quinze ans ma cadette, une différence d’âge réprouvée à l’unanimité par ma famille. Il n’y a eu guère que mon plus jeune frère, Louis, pour prendre ma défense ces derniers temps. Il a toujours été très tolérant, et c’est bien le seul de la famille. Mais je le soupçonne aussi d’être tombé sous le charme de ma fiancée. Ils ont le même âge, 27 ans, et Justine sait plaire aux hommes, c’est même un don chez elle. Avant que je n’annonce nos fiançailles, j’entendais parler d’elle en des termes peu reluisants : salope ou allumeuse étant ceux qui revenaient le plus souvent. Ces rumeurs ne me sont plus parvenues aux oreilles dés lors que nos bans furent publiés. Mais si l’on prenait bien soin de ne plus faire allusion devant moi aux mœurs légères de ma future femme, ces rumeurs persistaient. Je les sais fondés, et cela ne m’a pas empêché de faire ma demande, bien au contraire.

Notre engagement, nous le prenons l’un et l’autre en pleine connaissance de cause. Nous nous connaissons bien mieux que ce que pensent croire nos invités, et cela nous amuse beaucoup. Nous profitons du moment des signatures des témoins pour nous rapprocher et nous prendre la main. Certains observateurs interpréteront notre geste comme un excès de romantisme. Justine se penche à mon oreille et me murmure d’une voix langoureuse.

 

- Je suis toute excitée, j’ai une énorme envie de baiser. Je crois que je vais me taper ton beau frère.

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Pour le romantisme, on a vu mieux. Mes parents, mon frère, ma soeur, sont à quelques mètres à peine. Je rougis comme un gamin de quinze ans, honteux à cet instant d’en avoir 30 de plus et de s’entendre dire le jour de son mariage que sa femme veut s’envoyer en l’air avec son beau frère. Je me tourne vers l’heureux élu qui ignore encore la chance qu’il a. Bruno m’adresse un clin d’œil complice. Pour l’instant, il ne connaît pas sa bonne fortune et croit, comme tout le monde, que c’est moi le chanceux. Je ne suis pas laid, loin s’en faut, mais je n’ai pas le physique d’un tombeur. Beaucoup pensent que Justine m’a séduit pour l’épaisseur de mon compte en banque. Ils n’ont pas totalement tort. Si c’est le prix à payer pour vivre avec une femme ravissante et sexy, on a vu placement d’argent moins bien utilisé. Autant que mon pognon serve à quelque chose ! Evidemment, mes parents ne le voient pas de cet œil, je les comprends sans les approuver.

Par Charles et Déborah - Publié dans : 7. Le mariage d'un cocu
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  • : Cocu-soumis
  • : 11/02/2009
  • :
  • : Une relation basée sur la domination totale de madame sur son époux, et l'acceptation de celui-ci à voir sa femme diriger le couple... l'acceptation aussi que sa femme le trompe sans vergogne... l'acceptation, donc, d'être cocu et soumis !!!
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