Mon épouse est magnifique dans son ensemble beige. Elle m’en impose autant par son aplomb que par son apparence des plus sensuelle. Son tailleur remonte légèrement lorsqu’elle s’assied dans le fauteuil et malgré moi, je plonge mon regard sur ses cuisses légèrement dénudées. Elle porte des bas voiles couleur chair, classiques mais sexy. Elle va enseigner dans cette tenue et j’envie les étudiants qui vont assister à ses cours. Beaucoup doivent fantasmer sur une prof aussi sexy…
Mais à cet instant c’est moi qui me retrouve dans la position de l’élève qui se fait réprimander. Je suis debout devant elle, tête basse, mains dans le dos, terriblement gêné et humilié par cette posture qu’elle me force à adopter. Elle est la prof, je suis son élève, et elle va me faire la leçon… Non, plus que la leçon, elle va me passer un savon. L’espace d’une seconde, je l’imagine me courbant sur ses cuisses et me donnant une fessée. Ma queue réagit à cette image fantasmagorique. Je crois que j’aimerai, en tous cas, je me laisserai faire. Je me découvre de plus en plus soumis et masochiste… Et je ne suis pas au bout de mes découvertes.
- Si je renonce au divorce, et je dis bien si, des choses vont changer dans notre couple, des choses importantes… et il va falloir me prouver que tu es prêt à les accepter.
- Je te l’ai dit, je suis prêt à tout pour éviter ce divorce. Je ne veux pas te perdre.
Déborah sourit et croise les jambes, ce qui lui donne une contenance de reine. Un mot de sa part et je tombe à genoux, un ordre d’elle et je lui baise les pieds. C’est quand on est sur le point de perdre ce qu’on a de plus cher qu’on est prêt à tout pour le retenir. Ma femme me donne cette chance de pouvoir la retenir, je ne la laisserai pas passer.
- Désormais, c’est moi qui prendrai seule, toutes les décisions qui concernent notre couple. Est-ce que tu es prêt à l’accepter ?
Mais qu’entend elle par « toutes les décisions » ? S’agit il vraiment de toutes les décisions ? N’ai-je vraiment plus aucun mot à dire ? Sa décision semble mûrement réfléchie, elle est déterminée, et j’ai conscience qu’en hésitant, la discussion pourrait tourner court. Alors je donne mon accord.
- Oui, je suis prêt à payer le prix de ma faute.
- Tu t’engages peut être à la légère mon chéri, tu ignores ce que ton engagement va signifier ! Je ne suis pas prête à passer l’éponge aussi facilement, sache le, et j’ai la rancune tenace, tu le sais.
C’est vrai qu’elle est rancunière, mais si c’est le prix à payer, je lui dois bien cela, je nous dois bien cela… Et puis, je retiens qu’elle m’a appelé mon chéri, même si le ton employé, narquois et moqueur, était bien plus porteur de sens et de sous entendu que le mot lui-même.
- Pour te montrer que je suis sérieuse quand je dis cela, je veux que ce soir quand tu rentres du boulot, tu aies fait le nécessaire auprès de la banque pour clôturer ton compte et transférer tout l’argent qui s’y trouve sur le mien. (Au début de la phrase, j’ai cru qu’elle allait me demandait de rentrer plus tôt pour lui préparer un bon repas ou finir le ménage de Lila, mais là, je suis à mille lieues d’un tel scénario). Tu signeras les papiers pour que ta paye soit virée sur mon compte, exige-t-elle d’une voix calme et froide, mais tu ne verras plus la couleur de cet argent, je serai la seule à avoir la signature, tu dépendras totalement de moi, même pour aller chercher du pain, il te faudra me demander de l’argent.
J’accuse le coup, je ne m’attendais pas à cela. Déborah le remarque et s’en offusque aussitôt.
- C’est bien ce qu’il me semblait. Tu voulais encore me mener en bateau. Tu comptais t’en tirer avec un dîner aux chandelles, pardonne moi chérie, et hop on efface l’ardoise. Tu t’es foutue de ma gueule, tu m’as convaincu d’engager ta maîtresse pour pouvoir la baiser sous notre toit, dans notre lit conjugal, alors sache que je ne suis pas prête à passer l’éponge, et que je te donne le choix entre accepter mes exigences ou le divorce !
Sa colère est palpable, je ne l’avais pas imaginé si blessée, je ne la pensais pas aussi déterminée.
- Très bien j’accepte.
Elle se calme aussitôt, et l’espace d’un instant, je me dis que sa colère n’était que simulacre. Elle recroise les jambes, plus haut encore que la première fois, un geste incontestablement plus érotique, et j’aperçois la lisière de ses bas. Je m’assieds dans le fauteuil d’en face, heureux que la tension soit si vite retombée, mais oubliant aussi qu’elle m’avait donné l’ordre de rester debout.
- Je ne t’ai pas dit de t’asseoir que je sache, me lance-t-elle, le regard noir, le visage fermé. Si tu n’es pas capable de m’obéir au doigt et à l’œil, et de rester debout si je t’en donne l’ordre, ce n’est même pas la peine d’aller plus loin. Il faut que tu comprennes que je suis sérieuse quand je dis que les choses vont changer. Je t’ai laissé mener notre couple pendant 10 ans et vois où cela nous mène, au divorce ! Alors maintenant, je prends les choses en main, à ma façon, et c’est moi qui donne les ordres ! Si tu n’es pas d’accord, tu te casses et tu vas refaire ta vie ailleurs. Mais si tu es d’accord, tu te lèves et tu écoutes la liste de mes exigences, car j’en ai pas fini avec toi !
Je suis abasourdi par tant de détermination. Il n’y a cette fois aucun simulacre, elle est sérieuse, et elle m’intimide à un point inimaginable. Jamais elle ne m’a parlé sur ce ton. Je me lève.
- Bien, dit elle dans un large sourire. Tu sais, j’ai bien réfléchi et je crois que cette nouvelle vie peut te plaire autant qu’à moi. Il te suffit de prendre plaisir à m’obéir, c’est un état d’esprit, une philosophie de vie, je ne sais pas moi, il suffit de te dire que tu as mené la barque pendant dix ans, que tu as échoué, que c’est mon tour. Mais bien sûr, c’est une philosophie qui implique des actes concrets. L’aspect financier est essentiel pour que tu sois sous mon contrôle, sous ma coupe, tu vois ce que je veux dire, n’est-ce pas ?
- Oui, oui, je vois, je suis d’accord, je passerai à la banque dans la journée, je ferai le nécessaire, c’est promis…
- Oui, j’y compte bien. Mais tu dois donc te douter que je ne vais pas me contenter de tenir les cordons de la bourse. Ta paye sur mon compte, c’est un moyen de pression indispensable mais je te veux désormais à ma botte au quotidien, je crois que c’est t’avoir vu à mes pieds hier qui m’a donné l’idée. Je me suis dit que c’était là ta vraie place, qu’est-ce que tu en penses ?
Elle a raison, cela m’a excité, et je suis content que la scène lui ait plu également, mais je n’ai pas la force de lui avouer, alors je réponds stupidement que « je ne sais pas ».
- Ce n’est pas la réponse que j’attendais, je suis déçue, ça commence mal, réplique-t-elle dans un sourire que je ne lui connais pas. S’en suit un long silence où elle me fusille du regard. Je baisse les yeux et elle ajoute. Vas-y recommence, lèche moi les pieds. Cela te permettra de savoir si tu aimes ça ou non… mais fais attention à ta réponse, cela va conditionner mon désir à te garder près de moi ou à te jeter dehors comme le mari infidèle que tu es !
J’hésite un instant, conscient de ce que va me coûter cet acte humiliant, c’est le début de mon abdication volontaire, le début d’une nouvelle vie de soumission. Déborah sent que je craque, que je renonce et pense qu’il est inutile d’aller plus loin. Elle se lève, et c’est à cet instant que je cède. Je tombe à genoux, les larmes aux yeux, et je lui baise les pieds.
Charles
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