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1. Les consentements
Je ne suis pas un fervent catholique, et ne pas organiser d’office religieux pour mon mariage ne me fait ni chaud ni froid. Bien sûr, dans ma famille, ils sont nombreux à s’en être émus. La foi et plus encore les valeurs chrétiennes font partie intégrante de notre identité familiale. Quand on s’appelle Pierre André Marie de Valendrey, on porte l’étendard catholique dans ses gênes et son patronyme. Mais ces valeurs, je les ai déjà bien reniées en divorçant deux fois. Deux engagements devant dieu ne m’ont pas empêché de tromper mes précédentes épouses, inutile donc de me parjurer une troisième fois. Beaucoup ont d’ailleurs interprété mes précédents échecs conjugaux comme étant la cause de mon non passage devant monsieur le curé. Deux belles cérémonies religieuses à l’église, ça suffit, inutile de remettre le couvert une troisième fois. Cela m’arrange qu’ils le croient, je n’ai rien fait pour les déjuger, même s’ils s’ont bien loin de la vérité. Notre vérité, à Justine et moi.
Cette vérité, crue et basique, je l’ai occulté jusqu’à ce que l’arrivée de ma future épouse, sublime d’élégance dans sa robe de satin blanc, me la fasse resurgir avec violence. Les regards concupiscents des hommes sur ma femme m’excitent et c’est ce à quoi je songe au moment d’échanger nos consentements devant monsieur le maire.
- Pierre André Marie, acceptes tu de prendre Justine pour épouse ici présente ? Lui promets tu fidélité, amour et assistance, dans le bonheur et les épreuves, tout au long de votre vie ?
- Oui, je le jure.
Justine me couve d’un regard pétillant et sensuel. C’est le moment crucial, le moment fort de notre cérémonie, elle partage les mêmes pensées que moi à cet instant, et dans nos esprits, il n’est nullement question d’assistance, d’épreuve et de fidélité. A cet instant, elle pense à la même chose que moi, elle pense à sa nuit de noce… Une nuit torride, sous forme d‘apothéose, qui couronnera comme il se doit cette journée extraordinaire. Comme moi, elle songe à la bite qui va la baiser… Une bite qui ne sera pas celle de son nouveau mari.
Les applaudissements de nos proches brisent cette intense complicité, qui réapparaît néanmoins lorsque monsieur le maire se tourne vers Justine pour lui poser la même question qu’à moi.
- Justine, acceptes tu de prendre Pierre André Marie pour époux ici présent ? Lui promets tu fidélité, amour et assistance, dans le bonheur et les épreuves, tout au long de votre vie ?
La formule ne manque pas de piquant lorsque l’on sait que ma femme va s’envoyer en l’air avec tous les hommes de la terre… Tous sauf moi, cela fait partie de notre contrat intime.
- Oui, je le veux, répond elle en m’adressant un sourire malicieux.
Et moi je pense à cet instant : « fidélité mon cul ! Je serai un mari trompé dés le premier jour de notre union, et tous les jours qui suivront. » Justine, qui est plus croyante que moi, plus superstitieuse aussi, n’a pas souhaité jurer. Son « je veux » est moins solennel que mon « je le jure ». Mais qui l’a remarqué ? Tout le monde applaudit.
Ne pas célébrer notre mariage à l’église lui permettait de ne pas se renier devant dieu, elle n’allait pas le faire devant monsieur le maire.
Nous échangeons les alliances, puis un baiser de circonstance scelle notre mariage sous les vivats de nos amis, surtout les siens d’ailleurs, plus jeunes et plus bruyants. Justine est de quinze ans ma cadette, une différence d’âge réprouvée à l’unanimité par ma famille. Il n’y a eu guère que mon plus jeune frère, Louis, pour prendre ma défense ces derniers temps. Il a toujours été très tolérant, et c’est bien le seul de la famille. Mais je le soupçonne aussi d’être tombé sous le charme de ma fiancée. Ils ont le même âge, 27 ans, et Justine sait plaire aux hommes, c’est même un don chez elle. Avant que je n’annonce nos fiançailles, j’entendais parler d’elle en des termes peu reluisants : salope ou allumeuse étant ceux qui revenaient le plus souvent. Ces rumeurs ne me sont plus parvenues aux oreilles dés lors que nos bans furent publiés. Mais si l’on prenait bien soin de ne plus faire allusion devant moi aux mœurs légères de ma future femme, ces rumeurs persistaient. Je les sais fondés, et cela ne m’a pas empêché de faire ma demande, bien au contraire.
Notre engagement, nous le prenons l’un et l’autre en pleine connaissance de cause. Nous nous connaissons bien mieux que ce que pensent croire nos invités, et cela nous amuse beaucoup. Nous profitons du moment des signatures des témoins pour nous rapprocher et nous prendre la main. Certains observateurs interpréteront notre geste comme un excès de romantisme. Justine se penche à mon oreille et me murmure d’une voix langoureuse.
- Je suis toute excitée, j’ai une énorme envie de baiser. Je crois que je vais me taper ton beau frère.
Pour le romantisme, on a vu mieux. Mes parents, mon frère, ma soeur, sont à quelques mètres à peine. Je rougis comme un gamin de quinze ans, honteux à cet instant d’en avoir 30 de plus et de s’entendre dire le jour de son mariage que sa femme veut s’envoyer en l’air avec son beau frère. Je me tourne vers l’heureux élu qui ignore encore la chance qu’il a. Bruno m’adresse un clin d’œil complice. Pour l’instant, il ne connaît pas sa bonne fortune et croit, comme tout le monde, que c’est moi le chanceux. Je ne suis pas laid, loin s’en faut, mais je n’ai pas le physique d’un tombeur. Beaucoup pensent que Justine m’a séduit pour l’épaisseur de mon compte en banque. Ils n’ont pas totalement tort. Si c’est le prix à payer pour vivre avec une femme ravissante et sexy, on a vu placement d’argent moins bien utilisé. Autant que mon pognon serve à quelque chose ! Evidemment, mes parents ne le voient pas de cet œil, je les comprends sans les approuver.
Il est des signes qui ne trompent pas : je n'étais dit si un internaute découvre le prénom de mon ex femme, je rempilerai, mais là, le seul qui ait joué le jeu et me propose un nom, met dans le mille. Déborah s'appelle en effet Corinne... Bravo Floyd... Puis, avec le recul, je me suis dit, ce n'est pas possible. Derrière Floyd, il y a quelqu'un qui me connais... Et il n'y a pas 36 personnes qui nous connaissent ici sous notre véritable identité... Il n'y en a que deux : Linda et... Corinne.
Linda va tenir le blog avec moi, cela fait un an que nous collaborons à l'écriture d'un livre, elle m'a assuré que ce n'était pas elle (quel intérêt aurait elle à me mentir ?), il ne reste donc que mon ex femme... .;-)
Cette conclusion m'a réjoui : garderait elle un oeil discret sur moi ? Elle ne m'a pas oublié et me demande si je souhaiterai du 24/24 ou un "savant dosage"... Ce sera comme tu veux, quand tu veux ma chérie... Tu n'as qu'à claquer des doigts pour que je rapplique.
Pour répondre aux autres internautes, merci de vos soutiens, et non Pierre, je ne suis pas la carpette, non barindid je ne suis pas tenté par une fille de l'est uniquement intéressé par des papiers ou une bonne situation financière.
Pour terminer ce court billet de transition, je vous annonce une vraie bonne nouvelle : je vais publier ici de longs (très longs... voire l'intégralité) de mon roman écrit avec Linda. Il y sera question de soumission bien sûr et de l'incroyable vie d'un cocu (ma vie fantasmée et romancée)... Les publications seront alors plus régulières, je vous le promets, mais vous, chers internautes, il faudra aussi poster des commentaires plus régulièrement. J'ai besoin de vos soutiens, de vos commentaires, de votre présence ici sur ce blog à mes côtés.
Trois ans et demie que je n'ai pas mis les pieds sur ce blog : l'heure du grand retour a-t-elle sonné ? Je l'ignore...
Pourquoi cette longue absence ? Ce départ précipité qui a ressemblé à une fuite ?
Trois ans et demie pour avoir une réponse, je sais que c'est long... Mais notre couple, fondé sur ma soumission (vous savez donc qui écrit) et les infidélités de mon épouse, a hélas volé en éclat. A voler trop près du soleil, Icare s'est brûlé les ailes... A laisser ma femme libre de butiner à sa guise, elle a fini par trouver une autre fleur. Image poétique que je dois à Linda qui m'a soutenu durant ces mois, une image qui convient parfaitement à la situation puisque Déborah m'a quitté pour vivre avec une jeune femme... Précurseurs du mariage gay en quelque sorte, puisqu'après s'être pacsées, elles envisagent de se marier.
J'ai eu une période vraiment très dure, nous sommes restés mariés plus de dix ans tout de même ! Mais bien plus que la durée, c'est l'intensité de notre relation qui m'a entretenu dans l'illusion que rien ne pouvait m'arriver. La passion m'a aveuglé, ma femme, en jouisseuse, pouvait bien baiser à droite et à gauche, elle y prenait plaisir parce que son mari l'attendait gentiment pour écouter ses aventures... Je n'ai pas vu le danger, et pourtant, me direz vous, il suffit de lire le titre du blog pour comprendre que le danger rôdait, le risque était bien là. J'étais cocu, je reste soumis (reste à trouver la femme ?) et peut être aussi que je suis con ?
Car si tout était à refaire, je referai exactement la même chose, ou presque, même en connaissant l'issue de notre amour. Je la vénèrerai de la même façon, me soumettrai avec la même délectation, accepterai ses désirs d'ailleurs et d'autre chose sans risquer de la perdre à cause d'une aventure sans lendemain comme j'ai été assez stupide de le faire. Je lui proposerai de me soumettre et me tromper dés le mariage célébré (sourire).
Vous voyez, je n'ai pas changé, il me manque juste la femme pour accepter une vie pareille, je suis donc ici pour un appel à candidature : y'a-t-il une maîtresse qui aurait envie d'une lopette pour la servir ? Non, je rigole (encore que ?), je suis ici parce que j'ai la nostalgie d'une époque, parce que je vais peut être écrire un livre et en passer des extraits ici, parce que j'avais envie de dire coucou, de renouer le contact, envie aussi de retrouver une vie sentimentale et sexuelle. Pour moi, c'est quand même le désert de ce côté là depuis ma rupture avec Déborah.
Pour terminer ce premier article et signé mon retour par une révélation, je vous livre mon véritable nom. Je ne m’appelle pas Charles, (un prénom de vieux que ma femme m’a attribué en inaugurant le blog pour m’humilier) mais Eric… et pour ce qui est de Déborah, qui ne s'est jamais appelée ainsi, sachez qu'elle s'appelait ??? A vous de deviner...
Eric
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